Déception : si le concept de base n'est pas débordant d'originalité (le processus inverse des Visiteurs) mais ouvert à quelques possibilités intéressantes, j'attendais surtout des gags plutôt virulents et cynique de la part du duo Eboué/N'Gijol, capables sur scène des pires obscénités - dans la joie et la bonne humeur.
Rien de tout cela ici : le prétexte scénaristique est très vite oublié pour une peinture au final assez légère de l'esclavage (pour autant que le sujet peut être traité "légèrement") et, surtout, les gags assez simples et gentillets ne rendent pas du tout justice à l'humour noir des comiques. On sourit, mais le plus souvent o attend un peu que ça passe, surtout avec des vannes à répétitions (le négrier et son attirance pour les membres de la communauté noire). Surtout, les réalisateurs n'évitent pas l'erreur fatale de ce genre de film : oublier les principes de montage au profit du rythme de la scène. En d'autres termes, Case départ est un spectacle avec son enchaînement de répliques et les temps morts, chers aux réactions du public, qui ne sont pas du tout ceux du cinéma. Tout cela emballé dans un package presque télévisuel.
N'est pas Billy Wilder qui veut.