Colorado par Incertitudes

Il n'y a pas que Sergio Leone dans la vie. Un Sergio peut en cacher un autre. Colorado est un western-spaghetti peut-être pas aussi célèbre que d'autres westerns européens sortis durant les années 1960 mais pour lequel j'ai toujours eu beaucoup d'affection. Je ne saurais pas trop dire pourquoi. Il y a des films comme ça qui marquent, que tu as vu plein de fois à la télévision ou en cassette, sans être forcément des chefs d’œuvre.

Pour Colorado, ce serait la gueule d'anthologie de Lee Van Cleef, son regard perçant. Cette chasse à l'homme en plein désert sous un soleil brûlant où ce chasseur de primes devra traquer un violeur d'adolescente qui lui glissera constamment des mains comme une anguille.

Qui est coupable ? Le mexicain, beau parleur et débrouillard, ou est-ce plus compliqué que ça ? On a du mal à le détester, c'est vrai. Il paraît plus sympathique que ces vieux politiciens aristocrates dans leur salon. Il y a autant d'action que de politique dans Colorado. Même si certaines péripéties sont un peu tirées par les cheveux, il y a quelques bons duels, de la crasse, de la sueur, de la soif, des coups tordus. Et ça fait plaisir de revoir ça vu que le genre est depuis tombé en désuétude.