Et si Dieu était une femme...
DIEU EXISTE, SON NOM EST PETRUNYA (2019) de Teona Strugar MitevskaCe superbe long métrage tragicomique livre une audacieuse fable féministe percutante contre la société traditionaliste et...
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le 3 mai 2019
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La Macédoine : que connaît-t-on de ce pays ? On mange la salade ou les fruits du même nom, sans trop se poser la question de l'origine de l'expression.
Pays multi-ethniques, où populations slavophones, albanophones et autres hellénophones se côtoient sans s’entre-tuer, mais où, comme c'est souvent le cas lorsque des cultures différentes vivent ensemble, les Traditions religieuses et profanes, restent bien vivantes
Là dessus 50 ans de communisme n'ont fait qu’exacerber le besoin de retour aux soi-disant racines.
Basé sur un fait divers réel, voilà-t-il pas qu'une de ces belles fêtes annuelles consistent à aller chercher une croix dans la rivière, lancée par le pope du coin. Le 19 janvier à l'épiphanie orthodoxe.
Concrètement, de jeunes hommes se les caillent en slip de bain au bord de l'eau en attendant que notre saint-père local veuille bien balancer son trésor.
Le fait divers d'hiver, c'est qu'en 2014 c'est une femme qui a plongé et qui a blousé tous ces beaux mâles.
Fin du documentaire, début de la raison d'être du film. L'héroïne est cette personne d'une trentaine d'années, sans emplois mais bien formée, c'est souligné. Face à la violence des autres participants, elle s'enfuit et refuse de rendre l'objet. Réactions patriarcales, scandale.
La Macédoine étant apparemment un état de droit, la pression est d'ordre sociétale. Elle n'en est pas moins puissante.
La mise en scène recherchée (aucun plan n'est banal), le casting atypique (les canons de beauté habituels ne sont pas respectés par féminisme peut-être) démarquent clairement cette oeuvre balkanique. Dommage que l'intrigue patine passablement dans la dernière demi-heure.
Cela reste très sympathique et original.
https://hajde.fr/2017/01/23/lepiphanie-a-la-sauce-macedonienne/
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Créée
le 16 mai 2019
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