Le dernier film de Michel Ocelot est surprenant, les 20 premières minutes laissent craindre un sorte de « Kirikou à Paris » même si dans cette charmante visite guidé de la capitale à la belle époque, le fil conducteur reste une enquête policière façon Tardi. Puis le film bascule petit à petit dans un univers plus sombre, plus inquiétant. A travers une secte qui cherche à asseoir, littéralement et définitivement, le patriarcat, Ocelot dénonce la misogynie qui régie encore les sociétés occidentales de l’époque. Il leur oppose des figures féminines célèbres pour leur talents et leur émancipations, de Louise Michel à Sarah Bernard. Il sous entend aussi que seul l’art et la science pourront venir à bout de l’obscurantisme. Il célèbre même cette libération par les arts lors d’un beau final spectaculaire, chose rare dans le cinéma français où l’on préfère souvent la sobriété et le minimalisme, Ocelot n’a pas peur d’en faire trop. Le film risque donc de déstabiliser un public familial venu voir un gentil petit film conformiste et bien pensant, et c’est tant mieux.

Johannes_Roger
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le 15 oct. 2018

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Johannes Roger

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