Le début de la fin

Cet épisode est à la fois une belle suite au premier opus, et une prémisse de la lente et douloureuse liquéfaction de l'histoire qui nous est racontée. Malheureusement il n'y a pas que le scénario qui souffre.

Ce qui est étonnant depuis plusieurs années dans les castings, c'est la capacité des studios à faire venir des pointures sur des blockbusters moyen budget. Ici, on avait déjà Kate Winslet dans le premier opus, et Naomi Watts l'a rejoint pour la suite : comment des filles ayant autant de talent (Watts dans King Kong...mon dieu...) peuvent se cantonner à jouer ce genre de rôle, particulièrement celui de Watts qui est au mieux mal écrit, au pire inutile ?
Je sais on connait déjà la réponse, mais à part engloutir la moitié du budget, leur présence est superflue : ça ne ramène pas plus de monde en salles, et leur CV n'a pas besoin de ça.
Je ne détaillerais pas le reste de l'équipe, Shailene Woodley est -toujours- la Kristen Stewart du pauvre et Theo James est juste un muscle géant (non ce n'est pas salace).

Je parlais du scénario en début de critique, il y a tellement de choses incompréhensibles qu'on dirait un épisode de R.I.S, même les morts reviennent à la vie, et on ne parvient même pas à nous l'expliquer correctement.
Le reste est extrêmement linéaire, il n'y a pas de surprise, tout le suspense est accroché à la réussite ou à la défate de Tris dans sa quête de vérite.
La narration est le seul vrai point positif du film, la première partie est une traque entre les soumis de Jeannine (Kate Winslet) et les supporters de Tris, et la seconde partie est une sorte de suite d'épreuves à terminer, à mi-chemin entre Hunger Games et Matrix. Il y a pas mal de dynamisme et d'intensité, c'est assez sympa à regarder.

Il s'agit pour moi du dernier véritable opus de Divergente, tant dans le fond que sur la forme, même avec -encore- plus de défauts que le premier. Le troisième épisode finira d'achever une saga sabordée par son propre auteur.