Des années. Oui cela fait des années que j'attendais ce moment. L'instant magique où l'on sort de la salle et qu'on se dit que son réal préféré a sorti une pépite de sa pellicule (le mec objectif déjà ;))
Il y avait tout : la bande annonce alléchante, la hype autour du film, tout le monde parle de l'oeuvre geek ultime...

Et là les larmes arrivent : non, pas de scène particulièrement dramatique durant 2h20, mais la tristesse de savoir que c'est déjà fini.
Ready Player One est à la fois une promesse et une réalité, à l'image de son personnage principal (mais aussi du monde entier) on se retrouve happés dans une autre réalité dont on ne veut pas sortir. Oui une réalité, car tout est presque palpable, tout ce qui fait de nous des petits ou grands enfants est à portée de main.
Visiblement la vie en 2045 est à chier, et les jeux vidéos ont pris le pouvoir sur des activités "normales", genre travailler. Le monde vit, dort et gagne sa vie dans un jeu vidéo, et le boss de fin a choisi de cacher son trésor, que tous s’empressent de chercher. Spielberg ne s'est pas embarrassé d'un contexte géopolitique réel, bizarre ou futuriste, ça tout le monde sait qu'il peut le faire (La Liste de Schindler, Munich, etc) : les choses sont beaucoup plus claires, il s'est amusé à faire ce film, et il veut que ça se sache.
Il n'y a pas de secret, ce plaisir on le ressent de la première à la dernière seconde.

Si vous êtes né avant ou pendant les années 80, vous comprendrez sûrement 99% des références à la pop culture qui a porté Spelby au sommet, celle qui transcende les générations et qui est le fil rouge du film. On a envie de se lever de son siège, quand la Delorean rencontre King Kong, ou encore quand on retourne dans le labyrinthe de Shining le temps d'une quête pour le Graal final (le contrôle de l'Oasis). Mais on ne fait rien, on regarde et on se tait. Le film pouvait tomber dans la lourdeur de la multitude de clins d'oeil aux geekeries des 30 dernières années, mais il n'en est rien : pas de plans appuyés, pas de dialogues inutiles, une caméra qui tourne entre les protagonistes et qui nous immerge plus que jamais au coeur de ce que le réal veut nous montrer.

Le second piège était le trop plein de passages en motion capture, le "piège Besson" : on prend peur pendant le premier tiers du film, et à ce moment le récit se pose, passe davantage de temps à parler d'enjeu réels, pour repasser de plus belle dans cet énorme jeu vidéo.

Oui Spielberg est un enfant, on peut surement lui reprocher le ton parfois (souvent) trop léger de ce dernier long métrage, et le manque d'un enjeu vraiment palpitant, c'est pour cela que je n'ai pas mis 10 sur la note finale. Cette critique est faite à chaud, à cet instant je voudrais dire à quel point j'ai été enchanté par cette nouvelle toile, de vous dire que c'est mon coup de coeur de 2018, mais l'adulte qui est en moi ne peut pas tout pardonner.

J'aurais simplement quelques mots à dire (promis après je vous laisse tranquille ^^) : c'est Steven Spielberg qui m'a fait aimer le cinéma, il y a déjà bien longtemps et je n'étais qu'un enfant.
Aujourd'hui, j'ai su pourquoi que je l'aime toujours autant. Aller voir un film, c’est vouloir ressentir quelque chose.

Merci de m'avoir permis d'avoir 10 ans pendant une après-midi.

Bad_Valoche
9
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le 29 mars 2018

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Bad_Valoche

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