Si on a tendance à juger une adaptation en fonction de sa fidélité à la création originale, ce film souligne que cette propriété est accessoire à une bonne œuvre.
Par exemple, le Shining de Kubrick est si différent du bouquin de King que l'auteur ne se prive jamais pour dire qu'il en déteste les écarts, pourtant la majorité s'avise qu'il s'agit d'une expérience saisissante.
Ici, force est de constater qu'il y a un certain zèle pour porter scrupuleusement Doctor Sleep à l'écran, cependant il n'y a pas grand chose de mémorable à en retirer.
Notons que le roman publié en 2013 ne m'avait déjà pas marqué de manière aussi appuyée que son prédécesseur, alors si le film ne transcende pas son inspiration, le résultat ne peut être extraordinaire.
Le long-métrage se laisse regarder, mais malgré ses efforts et son bon casting général il n'inspire pas beaucoup plus qu'un téléfilm pimpé.
Reconnaissons une sacrée paire de " nouilles " à Flanagan pour assumer sa filiation avec le film Shining en en retournant certaines séquences (même si on pourrait volontiers crier aussi au " fan service " poussé par le studio), un esprit aussi audacieux que celui de Peter Hyams qui s'était aussi attelé à une suite de 2001, si l'on veut.
En bref, c'est fait avec bonne volonté, on aurait pu avoir bien pire, mais si on n'avait rien eu ç'aurait été bien aussi. Un air de série B sympatoche qui se mange sans faim et qu'on oublie vite.