Le premier désir
Il va m'être difficile d'être objectif pour parler de "Douleur et Gloire", et je préfère donc ne pas me livrer à un exercice critique selon les canons du genre. En effet, j'étais en larmes dès les 5...
Par
le 25 mai 2019
57 j'aime
6
Le premier mot qui me vient à l’esprit quand je pense à un film de Pedro Almodóvar n’est certainement pas la douceur… Pourtant c’est celui qui convient le mieux pour qualifier son dernier film « Douleur et gloire » ! En-soi, c’est déjà une énorme surprise, mais elle ne vient pas seule. Car si l’on retrouve nombre d’ingrédients qui garnissent ses tortillas visuelles copieuses et savoureuses, le film est d’un ton et d’un rythme totalement surprenant qui risque de décontenancer les aficionados.
Ces derniers seront rassurés par la fine étude des relations familiales, amicales, professionnelles et amoureuses sur fond de couleurs et de formes typiquement Espagnoles (chatoyantes, un brin psychédéliques et toujours luxuriantes).
La douleur qu’elle soit physique, liée aux relations ou enfin à la création, est sondée avec un humour fin et salvateur. Antonio Banderas est vraiment magistral, tout en retenue et sans chercher à singer Pedro. La mélancolie est présente à tous les étages avec, en point d’orgue, les flashbacks avec la pétillante Penelope Cruz. Une forme de grâce habite le récit inspiré qui va à l’essence même de l’essentiel en prenant des chemins sinueux comme pour mieux brouiller les pistes.
S’il n’est pas forcément utile de démêler ce qui est autobiographique du reste, on sent que le réalisateur solde ses comptes et dresse un bilan de sa vie et de son œuvre qui sont intimement liés et qui sont même totalement indissociables.
Un bijou d’émotions aux nombreuses facettes aussi brillantes que finement ciselées.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 20 mai 2019
Critique lue 316 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Douleur et Gloire
Il va m'être difficile d'être objectif pour parler de "Douleur et Gloire", et je préfère donc ne pas me livrer à un exercice critique selon les canons du genre. En effet, j'étais en larmes dès les 5...
Par
le 25 mai 2019
57 j'aime
6
On pourrait penser que le cinéma d'Almodovar est profondément animé par la question du théâtre. Mais ce qui l'intéresse avant tout, c'est le contre-champ vivant qu'une scène propose : la salle. Le...
le 19 mai 2019
34 j'aime
Almodovar nous livre là, encore une fois, un film absolument magnifique et qui a été logiquement récompensé à Cannes (enfin son acteur principal l'a été). Ici il y a tout ce que j'aime chez...
Par
le 10 juil. 2019
24 j'aime
Du même critique
Cette année, plus que jamais, le cinéma fait son introspection. Après le turbulent « Babylon », l’intime «The Fabelmans », désormais nos écrans diffusent le bien nommé « Empire of Light ».Cette...
Par
le 2 mars 2023
12 j'aime
Il est à craindre que Vesper Chronicles ne va pas trouver son public. Entre passages un peu trop crus pour les enfants et un rythme lent qui risque de peiner les adultes, cette dystopie vaut pourtant...
Par
le 18 août 2022
11 j'aime
2
Commencer une critique de film en racontant une anecdote personnelle peut sembler étrange mais croyez-moi, cela fait sens. Dans les années 90, j’ai effectué mon service militaire en tant que pion...
Par
le 27 août 2019
11 j'aime