Les trois heures de film sont formées d’un scénario très simple d’où ressort une poésie qui m’a mené à offrir à Drive My Car la note de 9.
La voiture prends une jolie place. Celle de l’intimité, de la pause et de la reflexion. C’est dans celle-ci que Misaki, la conductrice, intervient quotidiennement dans l'intimité de Yûsuke en la conduisant sur le trajets qui relie son travail au lieu où il dort. Bien qu’en partie muette, cette intervention va jouer un rôle fondamental sur le deuil de la mort de la femme de celui-ci. Cette voiture est la cerise rouge sur le gâteau, l’objet qui fait transiter Yûsuke pour finir par devenir le lieu de dénouement de ses difficultés.
Des frames (images, cadres) très photographiques, où les compositions musicales d’Eiko Ishibashi viennent apporter la part manquante, et compléter l’esthétique du film.
Drive My Car, de Hamaguchi Ryusuke, une fine fleur entre les mauvaises herbes qui vient pousser, interpeller et marquer que le cinéma actuel n’est pas qu’un business de chocolat industriel.
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