8
På din !
On pensait Vinterberg incapable d'égaler son formidable "Festen", et on s'était habitué à le voir sortir, bon an, mal an, des films plus ou moins bons. Et voilà que ce merveilleux "Drunk" nous...
Par
le 14 oct. 2020
133 j'aime
21
Partant en salles, le lendemain de ma découverte du déjà peu enviable La Chasse, toujours de Thomas Vinterberg, qu'elle fut pas ma surprise de découvrir un tel métrage. Ce cinéaste m'intéressait principalement de par son histoire fortement lié avec son compatriote Lars Von Trier dont j'apprécie les œuvres que j'ai de ce dernier.
Le postulat de base de Drunk est vendeur, et offre de sacrés possibilités, et ne restait plus qu'à voir celle qui seront (ou pas) prises par le réalisateur dannois.
Malgré un début de film qui fonctionne très bien, on se rend malheureusement compte que le real n'a ici que très peu d'idée visuel (gros plans et caméra à l'épaule tout du long n'étonne guère venant d'un des fondateurs du Dogme 95, mais ne donne guère à manger cinématographiquement) et très peu envie d'aborder les sujets mis pourtant en scène dans son film, pouvant clairement le rendre dangereux face à certains spectateurs.
Le traitement de l'alcool et de l'alcoolisme est plus que discutable et je trouve ça juste hallucinant que cela ne pose de problèmes à aussi peu de monde, jusqu'à voir un film aussi nauséabond sur la question être porté autant au nus.
L'alcool, dans ce film, règle absolument tout les problème, l'alcool en est limite un remède magique contre toutes sorte de problèmes sociaux, et cela sans aucune remise en question de cela par le film.
Le perso de Mads qui tout à coup renoue avec sa compagne grâce à l'alcool, qu'est-ce qui se passe ? Le perso de Mads toujours, qui devient acclamé par sa classe grâce aux performances théâtrales (ridicules au passage) grâce à l'alcool toujours ? L'étudiant qui réussi son examen grâce à l'alcool, prodigué qui plus est par son professeur, on est où là ???
Et ce n'est pas la pauvre caution du prof de sport dont on ne sait strictement rien qui meurt dans sa barque au milieu de nul part qui va servir de contrepoids, tant on a l'impression que ça n'est là que par obligation et non par quelconque choix scénaristique.
Et nous arrive la fin, ce grand foutage de gueule. La pire fin qu'il m'est été donné de voir de récente mémoire. Le perso de Mads, qui vient je rappelle d'enterrer un de ses collègues et investigateurs de cette fameuse expérience, décide de se foutre royalement de tout ce qu'il vient de se passer et décide de se bourrer la gueule, sans penser aux conséquences qu'il a lui même expérimenté avec ses collègues. Un pur crachat à la gueule, qui ne passe seulement auprès d'un trop large public que par des artifices (la danse, la mise en scène de la dite danse, la musique qui fort en tête) et une certaine volonté de ne pas vouloir froisser ceux qui s'adonnent à ces fêtes bien trop arrosés puisque socialement acceptés.
Drunk est donc un métrage qui au délà de ses propres problèmes est une véritable présentation de certains maux de la société bien trop acceptés, et trop peu remises en causes, aux conséquences trop souvent dévastateurs.
5
Écrit par
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2020, Séances 2020 et Cinéphilie Impopulaire
Créée
le 11 janv. 2021
Critique lue 305 fois
2 j'aime
1 commentaire
D'autres avis sur Drunk
8
Le foie des hommes
Deux ans seulement après Kursk, son film de sous-marin, Thomas Vinterberg retrouve avec Drunk l’aventure de groupe initiée par Festen et La Communauté. Un retour gagnant pour un film aussi...
Par
le 2 oct. 2020
99 j'aime
2
2
La porte est ouverte.
J'hallucine. En sortant de la séance, je pensais enfoncer des portes ouvertes en émettant rapidement mon jugement sur ce film médiocre et politiquement néfaste, oui, je pensais pouvoir m’en tirer...
Par
le 26 oct. 2020
91 j'aime
42
Du même critique
10
Entre Le Loup Et L'Humain
Wolfwalkers le nouveau métrage de l'équipe nous ayant déjà concocté Brendan & Le Secret de Kells ainsi que Le Chant De La Mer était attendu par tout afficionados du studio et de l'animation en...
Par
le 27 sept. 2021
8 j'aime
8
8
Humanité incontrôlable
Difficile de commencer une critique ou ne serait-ce qu'un petit papier sur un film aussi particulier qui peine à trouver distributeur. C'est dans le cadre de l'Etrange Festival 2021 du Forum Des...
Par
le 27 sept. 2021
5 j'aime
3
Explications palmées
C'est en Juillet 2021 qu'on retrouve le festival de Cannes, ses diverses sections parallèles et surtout sa sélection officielle. S'y retrouve au milieu quelques œuvres plus "genré" pour reprendre la...
Par
le 4 août 2021
4 j'aime
