Au nom du père
À nouvelle décennie, nouvelle ère et nouveau départ pour Pixar Animation Studios. Désormais séparés de leur père fondateur, les magiciens de la 3D voguent vers des horizons inconnus avec un tout...
Par
le 7 mars 2020
60 j'aime
7
Dans un monde contemporain mêlé à de l'heroic-fantasy, deux adolescents trouvent une formule pour faire ressusciter durant une journée leur père disparu, et dont il n'ont que peu de souvenirs. Malheureusement, leurs compétences en guise de magie sont limitées et ils ne peuvent faire revenir que ses jambes. Ils vont donc partir à l'aventure pour trouver une autre pierre du phénix et ainsi le voir enfin.
Sorti dans les difficiles conditions que l'on sait, En avant parle aussi bien du deuil impossible d'un adolescent, Ian, qui ne connait pas ce père disparu trop tôt et dont la seule conversation, imaginaire, se fait via une cassette audio où il parle, et laisse ce fils combler les blancs, comme s'ils discutaient de manière post mortem, ce que je trouve être une très bonne idée. Quant au frère ainé, Barley, le personnage est déjà moins intéressant, une sorte d'électron libre, considéré comme un loser, et qui n'a comme seule occupation que son van décati. Donc, l'autre aspect est cette relation compliquée entre deux frères, le cadet ayant un peu honte de son ainé, mais ça rentre avec des chausse-pieds.
C'est tout le problème que j'ai avec ce film, qui veut à tout prix distiller de l'émotion quand il faut balancer de l'action à tout prix, et souvent bien réchauffée, pour proposer des moments de grand ennui, comme la traversée du pont. Mais ce qui me rebute le plus, et c'est quasiment épidermique, c'est la laideur visuelle atroce de l'histoire, où tous les personnages sont des créatures de jeux d'aventures, des elfes, des centaures, des dragons... Tout comme la représentation des deux frères qui est tout simplement horrible, on dirait un direct-to-video bon marché.
De plus, le film escamote des pans entiers comme la mère (qui ne voudrait pas revoir son défunt mari elle aussi ?), le beau-père policier, la Manticore... Grosse déception à mes yeux, car non, on peut parler de sujets sensibles sans avoir à infantiliser son public avec des personnages aussi moches.
J'ose pas imaginer l'introduction de Là-haut avec des oreilles d'elfe, ça me fait froid dans le dos...
Créée
le 17 févr. 2021
Critique lue 219 fois
3 j'aime
D'autres avis sur En avant
À nouvelle décennie, nouvelle ère et nouveau départ pour Pixar Animation Studios. Désormais séparés de leur père fondateur, les magiciens de la 3D voguent vers des horizons inconnus avec un tout...
Par
le 7 mars 2020
60 j'aime
7
Grand martyre de ce début de printemps, le nouveau Pixar s'est vu lâcher en rase campagne comme un pet dans un pantalon en velours côtelé. Entendons par-là une communication un poil frigide...
le 21 mars 2020
37 j'aime
18
Pixar semblait encore une fois tenir un sujet en or, sortant des sentiers battus, irrigué de toute l'émotion dont le studio est capable. Et puis, cela semblait parler de magie. Cela semblait mettre...
le 7 mars 2020
33 j'aime
5
Du même critique
Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...
Par
le 11 nov. 2012
44 j'aime
3
(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...
Par
le 18 févr. 2022
42 j'aime
Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...
Par
le 15 sept. 2013
42 j'aime
9