Adaptation d'une série télé des années 80 dont je n'ai...aucun souvenir, Equalizer marque les retrouvailles entre Fuqua et Washington treize ans après Training Day.
Equalizer m'a fait penser un peu à Man on Fire du défunt Tony Scott où officiait déjà Denzel Washington dans la peau du type seul contre tous façon Charles Bronson. D'ailleurs, je me dis qu'Equalizer, c'est un film que Scott aurait pu réaliser s'il était encore en vie.
Les premières séquences sont intéressantes entre Robert et Teri. Toute l'humanité du film est contenue durant ses premières vingt minutes avant que la croisade ne commence. Teri disparaît, ça c'est dommage, et on ressort l'attirail du parfait DTV bulgare "Vandammien". Qui dit mafia russe, dit forcément boss sanguinaire, trafic de drogue et hommes de main uniquement là pour servir de paillasson. Enfin pas tout à fait car il faut voir ce que le père Washington leur met. Il y a du dévissage de nuque à un moment, certes mais sinon il se sert de tout ce qui lui tombe sous la main pour se battre. Et comme il bosse dans un magasin de bricolage, est-ce qu'il faut que je vous fasse un dessin ?
Une chose est sûre. Il est plus crédible pour se battre que Liam Neeson dont on ne cesse de me rabattre les oreilles avec Taken. Même sur les derniers Seagal, il y a débat. Et comme de toute façon, Denzel Washington est plus charismatique et meilleur acteur, la question ne se pose même pas.
Au final, Equalizer est une série B un minimum crasseuse, donc à ne pas mettre entre toutes les mains, avec une machine de guerre invincible qui garde la classe en toutes circonstances. Pas très subtil ni très recherché dans son scénario (on prend un méchant russe très méchant et hop) mais si on met pour les futurs épisodes un Walter Hill ou pire un Mark L. Lester, ça permettrait de pousser le délire jusqu'au bout.