Ex Machina est la définition parfaite du film qui avait tout pour être absolument excellent mais qui au final se contente d'un score honorable.
On y suit Caleb (Domhnall Gleeson) programmeur informatique qui présente toutes les caractéristiques du nerd avec son insécurité, son célibat et son talent pour le codage, qui travaille pour Google... euh non pardon Blue Book pour les besoins du film mais qui en gros représente Google - et qui est sélectionné par le big boss (comparé à Dieu) pour un projet top secret.
Il est donc emmené en pleine nature dans une maison ultra high tech et luxueuse pour rencontrer Nathan (Oscar Isaac) qui s'avère être un fêtard surdoué qui aime boire et faire du sport. Il présente à Caleb son projet : créer de la conscience dans des robots qu'il fabrique et c'est son employé qui va donc devoir interagir avec Ava, robot créée par Caleb qui a l'apparence d'une jolie femme.
Le film se passe donc à huis clôt en pleine nature et le seul personnage supplémentaire est Kyoko la servante Japonaise de Nathan. Nous suivons la relation entre Caleb et Nathan mais également entre Caleb et Ava avec les pensées et désirs de chacun.
Ex Machina avait le potentiel d'être un grand chef d'oeuvre car il pose les grandes questions du monde de la robotique actuelle. Un robot peut-il penser ? Avoir une conscience ? Un robot est-il vivant ? Devons-nous éprouver des sentiments pour un robot que l'on torture physiquement ou mentalement ? Y a-t-il un risque qu'un jour un robot blesse un être humain ?
Le type de sujet polémique auquel tout le monde à sa propre opinion et bien que le film apporte bien cette idée, on n'en mesure pas vraiment les conséquences ni les enjeux de la manière dont c'est expliqué. On a du coup tendance à choisir trop facilement un camp et à ne pas comprendre pleinement ce qui est en train de se jouer dans ce bunker.
Le jeu des acteurs n'est pas spécialement bon, la musique ne m'a pas marqué. C'est plus les dilemnes qui tiraillent le spectateur - et les personnages - tout au long du film qui sont intéressants et pourtant, une fois terminé, je suis un peu resté sur ma faim. Il manque à mon avis cette petite étincelle si particulière qui différencie un film qui vous occupe juste votre soirée et celui dont vous parlez toute la semaine.
Ex Machina avait clairement le potentiel pour être un chef d'oeuvre avec un tel scénario et les effets visuels pour les robots mais se contente hélas d'effleurer la surface d'une situation aux enjeux immenses. En plus d'une fin que j'ai trouvé un peu bâclée, on reste sur pas mal d'interrogations et je ne parle pas de celles qui vont donnent envie de voir une suite, plutôt celles que l'on se pose parce que le film n'a pas vraiment approfondit le sujet malgré 1h48 à en parler.
Alors oui bien sûr, j'ai aimé Ex Machina car l'histoire est vraiment sympa, sort de l'ordinaire, il n'y a pas besoin d'être un génie informatique pour comprendre et on se met facilement à la place des personnages mais tout ce que j'ai détaillé au-dessus représente ce qui me reste un peu en travers de la gorge.
Je recommande !
7/10