Le clou qui enfonce le cercueil

La mort de Paul Walker et la médiocrité de ce septième opus de la plus grosse franchise d'Universal aurait dû mettre un terme à la saga ; malheureusement le public, sans doute poussé par une curiosité morbide, a fait de ce nouveau volet un carton retentissant. On peut donc redouter un chapitre 8.

Ou plutôt espérer qu'il relèvera le niveau, tant ce n°7 est au coude à coude avec le 3 dans la catégorie "les épisodes qu'on n'aurait pas voulu voir dans une bonne série".
Séquences d'action improbables, overdose dans une démesure qui tourne au ridicule, multiplication de scènes risibles où les personnages se relèvent à peine égratignés d'un accident plusieurs fois mortel... Du grand n'importe quoi, aussi chiant qu'agaçant !

Seul intérêt du film : étudier sa grammaire cinématograhique et observer en quoi elle trahit la mort de l'un de ses acteurs, survenue en cours de tournage. Absence fréquente de contrechamps, plan large quand on attend un gros plan, éléments qui viennent cacher le visage...
Je ne sais plus où j'avais lu "Qui ne sait pas que Paul Walker est mort avant d'avoir tourné toutes ses scènes ne peut le deviner en regardant le film". Je dirai plutôt : "Qui découvre le cinéma avec ce film se laissera bluffer". Car si les effets spéciaux (doublures, incrustations numériques...) créent effectivement une illusion assez saisissante, la grammaire, elle, expose sur chaque scène le fantôme au grand jour...