Après le feuilleton radiophonique, la série de romans et la série télé des 80's, voici enfin débarquer sur les écrans l'adaptation ciné des aventures d'Arthur Dent à travers la galaxie. Certes moins efficace que le matériau de base (dépassant les limites de l'absurde), le premier long-métrage du clippeur Garth Jennings réussit pourtant à être une merveille en matière d'aventure spatiale déjantée où se mêlent extra-terrestres belliqueux, robots dépressifs et complot intergalactique dans un pataquès hilarant...
Nous suivons donc l'escapade fantastique d'un simple Terrien (Martin Freeman, une révélation), unique survivant après la destruction de la planète, qui va faire de multiples rencontres extraordinaires avec pour mission d'aider le Président de la Galaxie Zaphod Beeblebrox (le génial Sam Rockwell) à trouver la réponse à la grande question sur la vie, l'univers et le reste. À ses côtés, le Betelgeusien Ford (Mos Def, surprenant), la sexy Trillian (Zooey Deschanel) et le robot paranoïaque Marvin (doublé par la voix suave d'Alan Rickman).
Autour de plusieurs escales, nous suivons nos héros dans de folles péripéties où ils devront échapper aux hideux Vogons qui ont peur des coups de serviettes et torturent leurs ennemis en récitant de la poésie. Malgré quelques longueurs et deux/trois baisses de rythme, H2G2 est une réussite qui réussit à mêler film de science-fiction à effets spéciaux et comédie typiquement british où le n'importe quoi devient logique.
Ici, on côtoie sans cesse l'absurde, à l'instar de la mystérieuse réponse à la question ultime de l'univers (le nombre 42), le fait que les dauphins furent les êtres les plus intelligents de la Terre ou encore cette monstrueuse séquence où un cachalot tombe du ciel en se posant plusieurs questions existentielles. Ainsi, malgré ses quelques défauts, H2G2 reste une comédie instantanément culte, une vision de l'espace extraordinairement riche en conneries et une adaptation réussie qui aurait du bénéficier de plusieurs suites.