Il est loin mon Vincenzo Natali, qui avait démarré en fanfare avec Cube (son chef d'œuvre, finalement), suivi d'un Cypher très très chouette, d'un ovni (Nothing) et d'un film pas complétement abouti mais assurément dérangeant et intriguant (Splice).
Il a ensuite enchaîné des réalisations d'épisodes sur plein de séries (jusqu'à dernièrement Locke & Key en 2019) mais son retour sur le grand écran se faisait attendre.
Et c'est par un medley (l'expression pot pourri serait plus appropriée, malheureusement) que ce retour s'est produit : essentiellement un mix entre Un jour sans fin et Les autres. Le scénar semble se dire qu'il est vachement original mais honnêtement, ça n'est pas le cas : pas mal de choses déjà vues, peu de surprises et surtout, un ennui... On croirait un téléfilm (pour un retour au cinéma, c'est ballot).
Aspect téléfilm soutenu par une réal au diapason : visuellement, c'est cheapouille ! Une photo assez moche, des FX affreux (ce brouillard numérique !), des effets de style... comment dire °_° La séquence "flashback aspect vieux film" est kitsch au possible. De la part d'un Vincenzo Natali, capable de prouesses avec un petit budget, c'est incompréhensible, ça ressemble à la scène de flashback du House of the dead d'Uwe Boll !
Bon, vous l'avez compris, la déception est de mise pour moi, ça m'a fait penser à la tentative de retour en grâce d'un Shyamalan (The visit) : un film d'horreur à oublier d'urgence pour passer à autre chose. Pas de chance, l'autre chose, c'est Dans les hautes herbes (que je n'ai pas vu mais qui ne semble pas soulever les foules non plus...).