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le 20 oct. 2018
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J'ai vibré.
Et je vibre encore, l'angoisse en moins.
J'ai revibré sur la critique sobre et juste de Chaton Marmot.
Que dire de plus d'une mise en scène impeccable.
Y'a la place pour les acteurs.
Faut aller les voir les acteurs, ils méritent.
J'ai vibré à deux même, rien à voir avec de la possession je vous rassure.
Je crois. J'étais avec mon amoureuse, disons que c'est de la possession à double sens.
Légalement ça s'annule. Affectivement ça résonne.
Love Love Love
Ma copine elle dessine, alors elle imprime sur sa rétine les images dures s'il y en a, c'est un Polaroïd.
Imaginez-vous elle se tient à l'écart des films d'horreur, surtout de fantômes et de possession, moi aussi un peu, mais là c'était pas tenable, ç'avait l'air trop bien.
Alors bien sûr c'était traumatisant.
On a vibré on était à la fois bouleversé(e)s et terrifié(e)s, on a fini emboîtés tous les deux en boule presque sur le même siège, même un moment je lui ai mis une main devant ses yeux sans rien lui demander qu'elle a laissée.
Elle a crié sur un des rares jumpscares. Un grand cri tout le cinéma s'est marré. Deux types en chemise d'été surtout sur notre gauche complètement décontractés du gland. Patrick et Gérard au ciné.
À la fin ils se sont levés en mode bon, on se fait un kebab ?
Nous pendant tout le film on mangeait des crocodiles Haribo ça détend. Mais j'avais mal au bide après.
À un moment j'ai commencé à trouver le truc un peu horrifico-comique, probablement le cerveau qui se protège comme il peut.
Le cerveau se protège parce que le film fait vraiment pas de cadeau.
Parce que y'a pas que l'horreur des fantômes non plus, c'est aussi un drame familial sur le deuil et la transmission, qui parle de fantômes c'est vrai. C'est une œuvre très complète.
Terrible, comme dirait l’autre.
Mais quand même à la fin, spoil,
L'apparition du diable, paf, d'un coup j'étais rassuré,
je dois avoir un problème je sais pas, quand je vois le diable l'angoisse disparaît,
disons qu'à tomber devant le mal absolu et à le trouver dandy hippie à poil on se dit presque qu'il y a moyen de s'arranger, et qu'en soit l'enfer ne doit pas être si terrible.
(On aspirerait presque à un été indien au pandémonium)
J'ai bien plus peur des ambitions humaines, toujours trop obscures... je crois que j'ai peur de pas savoir.
Parfois savoir même le pire est plus tentant que l'ignorance... je culpabilise.
Les bons films d'horreur nous plongent très profondément dans nos propres intestins, on voit tout le caca, la petite actrice effrayante elle a dit dans une interview :
My définition of horror is anything that make someone look behind them and really realise what it is to be alive.
https://www.youtube.com/watch?v=ZdajBh9vAk8&t=38s
Alors voilà, en ce qui me concerne, le diable pourquoi pas.
Mais le ouija, jamais.
Créée
le 24 juin 2018
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21 commentaires
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