Les productions Bruckheimer sont-elles encore à la page ? J'ai ma petite idée. De voir ces soldats prêts à partir au combat la main sur le cœur, en s'encourageant par de larges bourrades dans le dos viriles, à discuter les ordres en renversant d'un coup de pied un large bureau, ça fait rire ou sourire. Et puis, il faut voir ça. Ils sont tous casés avec des nanas superbes, ont des enfants tout mignons, tout blonds, tout roses, dans une grande baraque impeccable. Il n'y a rien qui dépasse. Tout qui brille comme un sou neuf. Je ne suis pas sûr que la réalité des Marines soit aussi idyllique mais pourquoi pas.
Au combat, on discute largement tactique. Vision de la guerre. C'est intéressant la confrontation entre deux mondes différents. Celui du soldat vivant en Amérique dans un environnement privilégié et le chef de guerre afghan qui n'aura vécu dans le désert qu'avec le bruit des armes et des bombes autour de lui.
Mais les combats, ils viennent quand alors ? A la toute fin et ils ne sont pas très palpitants. Il faut dire que la lutte contre Al-Qaida a depuis été supplantée par celle contre Daech en Syrie. Et que c'est une guerre qu'on a suivi en direct avec les chaînes d'information en continue. Du coup, on apprend rien qu'on ne savait déjà. Le père Bruckheimer a fait plus décomplexé dans les années 90 avec les films de Michael Bay ou ceux de Tony Scott. J'ai été un peu déçu donc. Horse Soldiers arrive après la guerre. Pour un film de guerre, et sans aucun point de vue, ça m'a laissé sur ma faim.