Une banque à Manhattan. Une équipe de braqueurs entre, prend les salariés et les clients en otages et se barricade à l'intérieur.

Puis la cavalerie arrive. Avec à sa tête Denzel. Denzel qui a des trucs à se faire pardonner. Ou tout au moins une bonne grosse casserole aux fesses. Cette mission est pour lui inespérée. Une sorte de cadeau - empoisonné - qui peut le ramener à la surface ou l'enfoncer davantage. On imagine qu'il va rouler les mécaniques, faire un peu de zèle. Et bien même pas : il gère le truc en vrai pro, en gardant la tête sur les épaules.

On a aussi le président du conseil d'administration de la banque. Quand il apprend le braquage, il semble un peu chagrin. Bien sûr, ce n'est jamais très sympa comme événement, mais l'homme paraît avoir des intérêts personnels dans son établissement. Un truc qui l'affecte lui et non son entreprise. Un coffre a priori. Avec des trucs dedans qu'il aimerait sauvegarder.

Et pour compléter le tableau, Jodie Foster entre en scène. Elle est mandatée par le président en question pour naviguer en sous-marin et faire en sorte que les intérêts personnels du grand homme ne tombent pas en de mauvaises mains.

Une fois le décors planté, ce banal hold-up se montre sous un jour singulier. Tout d'abord, les voleurs habillent les otages avec une combinaisons identiques à la leur. Pour berner les flics, il n'y a pas mieux : impossible de différencier les gentils des méchants. Ensuite, les méchants ne touchent pas au pognon. Ils attendent on ne sait quoi. Jouent avec les otages en les changeant de pièce un par un. Se mêlant à eux à l'occasion. Tout est fait pour semer la confusion.

Et ça fonctionne. Denzel est un peu paumé. Le spectateur se demande où le réalisateur l'emmène. Que veulent ces braqueurs hors normes ? Le suspens monte crescendo. Les images sont fortes : beaucoup de gros plans, des regards déterminés. Des personnages plutôt bien campés par des acteurs à leur place dans leur rôle. Jodie Foster est peut-être un poil légère, un tantinet sous-exploitée. Mais il m'a toutefois été agréable de revoir cette actrice trop rare à l'écran.

En bref, un film efficace et qui m'a permis de passer une bonne soirée de cinéma.
BibliOrnitho
7
Écrit par

Créée

le 27 janv. 2015

Critique lue 433 fois

2 j'aime

BibliOrnitho

Écrit par

Critique lue 433 fois

2

D'autres avis sur Inside Man - L'Homme de l'intérieur

Inside Man - L'Homme de l'intérieur
-Marc-
7

Braquage, mode d'emploi.

Les braqueurs s'inspirent des scénarios hollywoodiens, c'est bien connu. Rédoine Faïd lui-même nous l'a expliqué à la télévision lorsqu'il se faisait passer pour un loup changé en agneau. Les...

le 26 janv. 2015

30 j'aime

4

Inside Man - L'Homme de l'intérieur
Marquis_Daniels
3

Critique de Inside Man - L'Homme de l'intérieur par Marquis_Daniels

Inside Man est évalué à environ 7. Devant cette honorable note, j'ai pris le risque de regarder ce film. Je dis le risque parce qu'Inside Man appartient à la catégorie de ces films que l'on surnote,...

le 30 août 2013

19 j'aime

2

Inside Man - L'Homme de l'intérieur
Nomenale
6

Un film intelligent à regarder sans son cerveau.

Sur le coup je ne me suis pas ennuyée. Je le trouvais même pas mal. J'ai apprécié le parti pris du preneur d'otages, sa psychologie. C'est bien joué, on ne trouve rien à redire sur les acteurs mais...

le 10 mars 2013

18 j'aime

Du même critique

Le Voyage de Chihiro
BibliOrnitho
10

Critique de Le Voyage de Chihiro par BibliOrnitho

Une enfant est affalée sur la banquette arrière d'une voiture, des bagages en tout sens : la famille de Chihiro déménage et arrive dans son nouveau quartier. Mais papa tourne un tout petit peu trop...

le 28 janv. 2014

48 j'aime

3

Le Petit Prince
BibliOrnitho
10

Critique de Le Petit Prince par BibliOrnitho

A cause de la vanité d’une fleur maladroite qui ne sut déclarer son amour et parce qu’il a découvert que l’amour pouvait avoir des épines, le Petit-Prince quitta sa minuscule planète (pas plus grande...

le 5 nov. 2013

48 j'aime

2

Kafka sur le rivage
BibliOrnitho
10

Critique de Kafka sur le rivage par BibliOrnitho

Un chef-d'œuvre qu'il me paraît impossible à résumer. Un récit dense, surréaliste où deux mondes s'entremêlent étroitement. Le jeune Kafka Tamura (le nom est authentique, mais il s'agit d'un prénom...

le 19 juin 2012

42 j'aime

8