La Terre se meurt et le seul espoir de l’humanité pourrait bien se trouver dans les étoiles. Cooper est un ex-pilote et ingénieur devenu fermier, faute de besoin pour ses activités préférées. Il vit dans un ranch avec son père et ses deux enfants, quand lui revient une mission ambitieuse, celle de trouver un nouveau monde plus à mène de supporter l’espèce humaine. Mais s'il accepte cette mission, il devra laisser derrière lui sa famille, peut-être pour toujours.

Nolan, Christopher, réalise le film, co-écrit par lui et son frère Jonathan. J'imagine que la plupart d'entre vous est familière avec ses films, vu la réception au box-office de ses Batman et aussi d'Inception. Ici, on est loin des super-héros mais on retrouve quelques thématiques d'Inception, et le flon-flon orchestral de Hans Zimmer, garni de morceaux d'orgue cette fois-ci. On est bien sur dans l’épique. Nos héros visitent les étoiles, affrontent multiples dangers inattendus à travers l'espace, le temps, et l'espace-temps. Et il faut bien dire que niveau image et action, on est servi de fort belle façon. Avec de nombreuses scènes filmées en IMAX 70mm (film, et donc pas digital), je ne peux que recommander le format, si vous y avez accès. Perso, ca fait un moment que je n'avais pas vu un film sur pellicule au cinéma (depuis Avatar en IMAX, en fait, je pense), et je dois dire que j'avais un peu oublie à quoi ça ressemble ^^ Il y avait même des poussières sur la pellicule, wahou, rétro et tout! ^^
Sérieusement, cela dit, ça vaut le coup pour l'imagerie spatiale, notamment.

Bon, parlons business, un peu. On a établit qu'on connait tous un peu Nolan. Je pense donc ne surprendre personne en disant que le scenar, s'il est correctement fichu, se contrefiche quelque peu du réalisme. On nous a bien brandit la science au coeur d'Interstellar, genre on a fait nos devoirs et tout, physique quantique, relativiste, machin, truc. Même qu'on a demande a de vrais scientifiques de corriger nos devoirs. Ensuite on a tout jeté par la fenêtre et on a fait les fous dans la cour de récré. Hey, oh, je suis pas dupe, on nous la fait à chaque fois! Gravity la dernière fois, pis je me rappelle de Jurassic Park aussi, c'est pas comme si on était né de la dernière pluie, eh, oh, hein! Le bla-bla technique d'Interstellar ne veut clairement pas dire grand'chose, c'est évident très vite, mais au moins, contrairement à Gravity, on ne nous bassine pas avec toutes les trois lignes de dialogue. Interstellar est essentiellement un film sur les êtres humains, leurs faiblesses, leurs forces, leur relation. J'ai apprécié les quelques scènes émotionnelles du film, bien amenées et bien jouées. Le duo Cooper/Murph fonctionne le mieux et joue les bonnes notes. Peut-être encore plus important de mon point de vue, on nous donne une explication que j'ai trouvée satisfaisante aux aspects mystiques-surnaturels qui parsèment le premier acte, lors du dernier acte. Je m'attendais à ce que ça plonge encore plus profondément dans le mystique et le surnaturel pour masquer les faiblesses du script et satisfaire les gens qui aiment les histoires de fantomes et autres interventions divines, mais en fait non. Les lois de la physique d’après Nolan sont juste un peu extravagantes, mais elles ont au moins le mérite de ne pas se contredire. Je peux donc excuser les mondanités quantiques.

Il y a donc beaucoup de chose qu'Interstellar fait bien. L'image, l'action, l’émotion, le grandiose. Avec près de trois heures, on a également droit à un développement soigné une fin bien en ordre. Les habitués de Michael Bay s'ennuieront sans doute, mais tant pis pour eux. Je considère les 169 minutes utilisées à bon escient.
Il y a quelques trucs un peu bêtes, et on peut toujours critiquer. Interstellar se complaît parfois un peu trop dans la facilite du spectacle, espérant que le spectateur ne remarque pas l’absurdité de la situation. Il remarque, il remarque. Apres Gravity, ou la survie ou la mort du personnage principal repose sur notre acceptation de l'absurde, j’apprécie d'autant plus qu'Interstellar cantonne cela aux détails.
Olivier_Thibaut
8

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le 7 nov. 2014

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Penguinator Pg

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