Naoufel est un jeune en situation précaire. Pour se débrouiller, il fait livreur de pizza. On le voit galérer sous la pluie, à vélo, et se confronter à l'impolitesse des gens à qui il livre. Et pourtant, il ne se plaint pas. Mieux que ça, il trouve de l'espoir en une fille ; que dis-je, une fille, une voix. Pendant cette scène dans le hall de Gabrielle, il s'attache à ses paroles malgré la sècheresse de ses propos et y trouve un intérêt qui va le pousser à la retrouver. Il va se bouger pour essayer de lui plaire.
Parallèlement, on suit les tribulations d'une main droite. Elle affrontera plusieurs dangers et permettra à la réalisation de proposer des scènes sans paroles ambitieuses et réussies. On pense notamment à la confrontation avec les rats sous les rails d'un métro, entre une obscurité menaçante et la lumière violente du briquet.
Tout ça est enrobé de plans très jolis, d'une lumière tantôt chaude, tantôt froide, mais toujours pertinente. Ajoutez à cela une bande originale captivante et poétique, et vous vous retrouvez face à un très bon film. L'un de ceux qu'on ne regrette pas d'avoir regardé.