La quête de la Toison d’or revue et corrigée par Ray Harryhausen, le maître des effets spéciaux old school. On passera sur l’interprétation: à part le picaresque Hercule interprété par le très baraqué Nigel Green, les comédiens sont pour la plupart inexistants. Mais les animations sont réussies, particulièrement le duel au sabre contre sept squelettes ou la gigantesque statue de bronze de Talos qui se met en mouvement dans de sinistres craquements, menaçant d'écraser tout l’équipage sur son passage. L'histoire se termine assez abruptement tandis que Zeus en personne promet une suite aux aventures du courageux navigateur. Celle-ci n’aura jamais lieu, du moins sur grand écran, ce premier épisode, pourtant fort divertissant et excellemment réalisé, n’ayant connu aucun succès commercial. Le film reste pourtant selon Hervé Dumont, auteur d'un monumental dictionnaire de l'Antiquité au cinéma, le «sommet absolu du péplum fantastique».