François Ozon est un réalisateur français que j'estime beaucoup, notamment pour Dans la maison, un des derniers grands films français. C'est avec enthousiasme que je commence Jeune et Jolie, qui lance une longue introduction d'Isabelle en vacances dans le sud de la France avec sa famille. Le ton est donné : les images sont belles, d'une poésie sans nom, on est d'emblée portée par des acteurs qui interprètent très bien leurs personnages. S'en suit l'histoire d'Isabelle sur une année entière, qui, tout en subtilité, nous choque autant qu'elle nous fascine. Le choix de Marine Vacth est une réussite totale. Non seulement la beauté presque innocente de cette femme rentre parfaitement dans le personnage, mais elle réussit à élever son personnage dans une grâce quasi-inébranlable.
Cependant, le seul reproche du film concerne sa fin. Pas assez marqué, pas assez marquante, qui laisse un peu le spectateur sur sa faim justement. Après, le film ne prétend rien d'autre que raconter la courte histoire de cette adolescente sur le point de devenir une adulte. L'essai peut donc être considéré comme réussi pour Ozon.