Pour son treizième long-métrage, Sam Raimi revenait à ses premiers amours : l'horreur. Le metteur en scène de "Spiderman" nous en met plein la vue et par dose, nous plonge dans son ambiance suffocante, délétère à souhait. La musique de Christopher Young (compositeur depuis les 90's ("Jennifer 8" avec Andy Garcia, "La mutante" de Donaldson...), il s'adjoint à DeNiro et Travolta pour "Killing season" fin 2013), renforce cette impression qui nous scotche du début à la fin. L'on est happé par cette histoire invraisemblable et fantastiquo-horrible que Sam nous assène de manière aussi simple que possible. Il nous amène dans son atmosphère particulière en prenant soin de nous transmettre, par sa caméra virtuose, des plans larges au début pour terminer sur des plans rapprochés (gros plans, centrés sur les visages). Cette mise en scène est aussi fluide que la source d'une rivière lozérienne. Et le grand Sam de nous offrir un grand moment de cinéma. Quel délice ! "Jusqu'en enfer", c'est la mise en abime d'une spécialiste en crédit immobilier., ou comment une rencontre peut la faire basculer... en enfer ! Dans le rôle de la spécialiste : Alison Lohman (révélée par "Les associés", elle y donne la réplique à Nicolas Cage) qui joue comme une tasse de café : insipide, creuse. Lohman va même jusqu'à nous ennuyer, tout comme son collègue Justin Long ("Die hard 3") avec qui elle forme un tandem aussi improbable qu'insupportable. En revanche, le seul attrait du casting reste Lorna Raver (plus habituée au monde des séries : "Beverly hills", "Cold case", "Desperate housewives"...) qui campe à merveille son personnage : Madame Ganush. Voilà une interprétation sans fausse note qui mérite d'être soulignée. Merci Lorna... pardon !, Madame G. Pour conclure, "Jusqu'en enfer" peut se targuer d'avoir été mitonné par un as en la matière : le grand Sam Raimi. Spectateurs, fermez les yeux quand vous voyez Madame Ganush... un sort peut vous être jeté à travers votre téloch' ! Interdit aux moins de 12 ans.