A la recherche du technicien lumière

Alors Kaamelott c'est un sujet que je connais de très loin. J'étais enfant au tout début de la série. Ce n'était, et ça ne restera pour moi que les 10 minutes comiques des chevaliers sur M6 avant le film du samedi soir.
Seulement c'est bien plus que ça, c'est devenu mythique entre temps, une vrai oeuvre d'auteur presque. Bref la perle de Alexandre Astier, véritable tremplin qui l'a mené vers une carrière d'acteur puis de réalisateur, et meme autres apparemment ...

Restant fort peu familier du contenu, je ne pourrais dire que ceci à ceux qui y vont sans connaissances et par curiosité :
- Vous n'êtes pas les bienvenus
Contrairement à ce qui a été évoqué, une véritable et sincère appréciation d'une majeure partie de la série est fortement recommandé pour pouvoir en tirer quelque chose.
Mais bon l'humour, sans vous laisser le cul par terre, est fidèle au programme TV associé. Donc si ça vous convient comme ça alors ok. Moi je trouve que c'est plutôt léger et pas super abouti encore.

Coté mise en scène, c'est très médian. On sent avec évidence d'un coté une envie d'aller loin et de bien faire. Comme une prise de température pour la suite.Et de l'autre, d'intenses restrictions de budget, de caméra et surtout : DE LUMIERE !!
Toutes les scènes en intérieurs mon dieu ... On y voit que dalle. Ou est passé l'éclairage enfin ?
ça devient un poil plus ambitieux que ça quand on sort, quand on cherche la légende sur le plan et l'établissement du héros. ça mène doucement quelque part si les deux suites font bien leurs futur travail.

On prend plaisir à voir ou revoir des personnages phares, des séquences pas mal ficelées. Mais ça sent pas mal le fan service et ça peut vite vous foutre à l'écart du film avec cette compilation de personnage qui s'assemble joyeusement sans grande coordination d'ensemble.

La musique est bonne, le tout est assez artistique. C'est d'avantage le cas vers la fin.
Donc je comprend le succès de la chose. C'est l'effet fédérateur d'un Star Wars ep 7 qui met le couvert, des années après un évènement qu'on pensait terminé.
Mais pour parler plus humblement de résultat avec le savoir que je détiens sur l'oeuvre, il faudra juger en fonction des suites. Le deuxième a plus intérêt a faire mieux, plus claire, plus ouvert et plus cinématographique pour mériter un tel retentissement. En définitive pour l'instant, on retiendra plus Astier pour ses deux irréprochables Astérix sur lesquelles ils était formidablement entouré, que ce premier volet timide de l'épopée Arthur Pendragon.