Le premier Kingsman fut une bonne surprise. Et - une fois n'est pas coutume - Matthew Vaughn réalisant lui-même la suite, j'attendais beaucoup de ce deuxième opus. Qui, s'il s'avère moins jouissif que le premier, reste malgré tout une franche réussite.
Sans surprise, cette fois-ci, Kinsgman : Le Cercle d'or est complètement dans la lignée du premier film : généreux, décomplexé, explosif et drôle. Matthew Vaughn se fait plaisir, et ça se voit. Sa mise en scène est toujours aussi folle et son univers aussi inventif.
Toujours ce côté James Bond over the top savamment dosé, cette élégance subtile, ces scènes d'actions toujours déjantées, ce ton gentiment irrévérencieux, ses gags parfois limites, ces mises à mort délirantes et ses délires un peu perchés. Le tout accompagné par une bande-son bien sympa.
On franchit parfois la barrière du mauvais goût, mais le délire est globalement bien dosé.
Et puis voilà, c'est généreux. C'est drôle (notamment les scènes avec le président des Etats-Unis, qui valent leur pesant d'or), c'est sanglant (ça fait jamais de mal), les scènes d'action sont toujours aussi délirantes et fluides, certaines chorégraphies très plaisantes (grâce à une panoplie de gadgets variés), et c'est porté par un casting charismatique.
On retrouve avec plaisir le principal trio de Kingsmen - Taron Egerton, Mark Strong et Colin Firth sur le retour -, cette fois-ci flanqués de leurs homologues ricains, les Statesmen. Enfin, surtout de Pedro Pascal, les autres personnages s'avérant finalement plus que facultatifs.
Julianne Moore, elle, campe une méchante réussie, mais j'avoue une nette préférence pour le Samuel L. Jackson du premier film. La faute aussi a un temps de présence assez réduit. Le personnage aurait gagné à être plus exploité. En revanche, toute sa galerie de sbires est plutôt réussie. Le manchot au bras robotisé, les robots-chiens et l’esthéticienne, c'est juste con comme il faut.
Enfin, ma réserve à ce niveau-là se tourne plus vers le personnage de Elton John. Alors pour le coup, Vaughn se fait un petit plaisir en écrivant à son idole un second rôle rigolo, je veux bien. Mais n'étant pas un fan, ni même un connaisseur, du bonhomme, je dois bien avouer que tout ce délire avec le personnage m'en touchait l'une sans faire bouger l'autre.
Autrement, rien à redire. J'ai préféré le premier pour de multiples raisons, mais ce deuxième Kingsman fait le job. Un blockbuster efficace et généreux.
Un petit Kinsgman 3 pour la route ?