Samedi 7 mars 2015 : profitant d’avoir lâché deux trolls chez leur oncle (mille excuses…) nous en profitons, Dulcinée et moi pour nous tisser une toile et pour une fois, voir autre chose que Cars, Planes, Boats, Trains, Bicycles et autres lavages de cerveaux muridés (et toc !). J’avoue que j’ai du bol, Dulcinée adore le cinéma d’action et prend son pied devant un bon Die Hard. D’un commun accord, nous lâchons le biffeton et exigeons donc nos places pour Kingsman, riches de nos souvenirs des deux Kick Ass. Si si, les deux !
16h15 : extinction des feux, démarre l’indicatif de la 20th Century Fox et revient cette angoisse que décidément, Star Wars VII n’aura plus cet indicatif mais à la place la chanson de Pinocchio sur fond de château de la Belle Au Bois Dormant et ça, ça va vraiment pas être possible. Cet indicatif va si bien avec le main thème de John Williams. Dans ma cabane, j’ai d’ailleurs un compact disc de la bande originale de Star Wars et le premier titre c’est justement cet indicatif, c’est dire son importance !
Mais bon, Kingsman démarre ensuite avec la voix de Sting sur fond de gratte de Mark Knopfler et de chanson légendaire et tonitruante : Money For Nothing. Le riff explose en même temps que l’action démarre…50 secondes après le début du générique, ça c’est bon ! Ensuite, je balance ce que j’ai vénéré, la première baston qui engendrera toutes les autres : c’est d’une rapidité jouissive en restant lisible, c’est acrobatique et ultra chorégraphié. Désolé Bruce, mais t’as trouvé ton maitre. La bad girl aux pieds en Laguiole est jolie comme tout et m’a donné des envies masochistes.
Colin Firth lui aurait vraiment un bon James Bond, très old school mais c’est un des acteurs les plus britishs que j’ai pu voir. Le petit jeune Taron Egerton est plutôt bon, crédible en petit merdeux de banlieue et craquant (dixit Dulcinée) en espion qu’elle aimait. Je suis plus mitigé sur Samuel L. Jackson, qu’on sent sur la réserve et hyper soft, on ne sait pas trop s’il joue un bab, un rappeur ou un dangereux psychopathe. J’ai par contre adoré le splendide popotin (et je m’y connais !) de Hanna Alström, hilarante en prinfesse allumeuse.
Bon en fait Kingsman c’est quoi ?! Des acteurs qui ont l’air de s’en payer une bonne tranche (à part Sa(la)mmy…), des bastons dignes des ballets de l’Opéra de Paris, du gore fun et assumé comme tel, de l’humour débridé et un rien orienté cul, une bonne dose d’ironie, des méchants pleins de connerie humaine et qui morflent un bon coup à la toute fin et surtout, surtout ! L’explosion de dizaines de cervelles en un gigantesque geyser coloré digne du feu d’artifesse (ça y est je repense au cul de Hanna) du 14 juillet des parigots, le tout sur le très fameux Pomp And Circumstance d’Edward Elgar. Là j’ai explosé de rire tant c’était gonflé, Matthew t’es qu’un môme et en plus t’es contagieux.
Voilà, Dulcinée et moi on a pris un sacré bon pied devant un film que les complexes n’ont pas contaminé, c’est fun, hilarant même, ça va très vite sans aucune fesse note (sauf peut-être Sammy), c’est très spectaculaire et franchement Matthew Vaughn est en train, en douceur, de se faire une sacrée bonne place au soleil. Mais bon je m’en fous, la place je la lui laisse, moi je veux les fesses de Hanna, même s'il faut les louer !