Comme une envie de lui tailler un costard.
Aïe.
C'est le problème quand on entend trop de bons échos d'un film, on en attend bien souvent beaucoup plus que ce qu'il n'offre. C'est un peu le cas avec Kingsman, beaucoup de promesses enthousiastes de la part des voisins pour un résultat juste satisfaisant.
Il faut avouer que c'était assez mal parti, vraiment très peu friand du cinéma d'agents secrets, soit c'était de la parodie décomplexé, soit c'était de l'hommage original, bon on entre donc dans cette deuxième catégorie, c'est moins trépidant et loin des promesses d'humour foisonnant qu'on m'avait laissé espérer.
Kingsman n'est pas spécialement drôle, voire pas du tout, à part quelques piques savoureuses tendance flegme britannique, ce sont plutôt des situations cocasses frôlant parfois la grossièreté inadéquate avec ce "british spirit" pourtant bien travaillé.
A côté de ce mélange parfois peu efficace s'ajoute le tangage entre un ton assez noir et incisif et une ambiance adolescente un peu niaise via l'entrainement du jeune héros. Décidément, Kingsman mélange beaucoup de choses, l'intention est bonne mais on a droit à du bon comme du mauvais pour la peine.
L'originalité est-elle finalement vraiment au rendez-vous ? Est-ce vraiment de l'innovation dans le domaine de l'agent secret ? Pas particulièrement au final, le scénario est léger et sans trop de surprise et finalement tous les éléments présents ne sont pas sans rappeler la série "Chapeau Melon et Bottes de Cuir" qui jouait aussi à fond sur le même tableau, humour, inventivité et une tendance kitsch.
Reste que l'ennui n'a pas été au rendez-vous, le film possède quand même une qualité question mise en scène et c'est là que l'on trouve une certaine originalité. Lors des séquences d'actions, entre l'introduction d'une classe folle et la scène dans l'église, c'est un festival assez jouissif, simple et efficace.
Bref, Kingsman n'est pas ce qu'on a voulu me faire croire, il n'est ni original ni extraordinaire mais il est bien suffisant pour passer un bon moment.