Harambe Forever

Deuxième film à s'inscrire dans le tout récent MonsterVerse après le reboot de Godzilla en 2014, Kong: Skull Island présente une nouvelle mouture du singe géant à la fois plus dynamique mais aussi plus originale que les précédentes. Ne se basant pas sur le premier film de Cooper et Schoedsack, ne gardant que Kong et son île peuplée d'indigènes, les scénaristes ont eu la bonne idée d'y envoyer un groupe de scientifiques y étudier la faune et la flore apparemment hors du commun.

Accompagnés de militaires teigneux, d'une photographe téméraire et d'un chasseur grassement payé, l'équipe se retrouve vite quasiment décimée par le gorille, ici présenté comme un géant de la taille d'un immeuble (soit le Kong le plus grand vu à l'écran). Situé en pleine guerre du Vietnam, l'intrigue joue à fond la carte du film d'aventures en milieu hostile où, outre le monstre du titre, nos héros devront affronter une foule de créatures inédites à faire froid dans le dos. Contrairement aux idées reçues, le long-métrage s'avère être fichtrement très bon, la mise en scène de l'inconnu Jordan Vogt-Roberts regorgeant d'idées visuelles et de plans iconiques, prouvant que le blockbuster moderne peut encore proposer quelque chose de visuellement époustouflant.

L'interprétation est aux petits oignons, d'un John C. Reilly aussi excentrique que sérieux à un Tom Hiddleston parfait en baroudeur musclé sans oublier ce bon vieux Samuel L. Jackson, cabotinant moins qu'à l'accoutumée, avec en prime un vrai rôle écrit (chose rare pour l'acteur ces derniers temps). En bref, Kong: Skull Island est une agréable surprise qui, s'il n'a pas le charme du film de 1933 et la maestria de celui de 2005, reste sans conteste le plus dynamique.