Thomas Crown, Bullit = même combat ?

Ces deux films sont souvent connus pour une seule séquence qui les a marqués comme des films cultes : une poursuite automobile pour l'un, une partie d'échecs pour l'autre.
Autant je ne suis pas très fan du film de Peter Yates, j'aime bien celui de Norman Jewinson, qui s'attache à sacraliser Steve Mc Queen, avec une étiquette "cool" qu'il affiche en permanence. Mais ça va plus loin, car son personnage est plus qu'un golden boy.

En face de lui, Faye Dunaway est aussi portée en icône, voire en femme fatale, notamment avec ses accoutrements affriolants, et le fait qu'elle fera voler la censure en éclats avec la fameuse scène d'échecs, qui suggère de façon très frappante le symbole phallique des pièces, mais tout dans la suggestion.
Cependant, le rythme de l'histoire est un peu trop pataude par moments, mais ce qui le sauve, c'est la sublime musique de Michel Legrand, qui est la VRAIE valeur ajoutée du film, celle qui le construit, et qui le rend très agréable à voir.

Dans le petit jeu des comparaisons, le remake de McTiernan, signé en 1999, est bien réalisé, avec également l'emploi du split-screen, mais la musique de Bill Conti ne crée pas une seconde la même émotion qui irrigue le film de Jewison par moments.