C'est complètement nul, mais étrangement pas si déplaisant à suivre. Et pourtant je me suis farci la version longue, soit près de 135 minutes de vide scénaristique. Ce n'a rien à voir avec la nostalgie vu que cette adaptation n'a pas conservé grand chose de l'esprit de la série. Déjà il y a beaucoup moins d'humour, ou en tous cas ce n'est pas son fort (vous me direz que la série n'atteignait pas des sommets d'hilarité non plus, mais quand même, le ton était nettement plus décontracté). Si Face et Murdock restent plutôt fidèles à leurs modèles d'antan, il n'en va pas de même pour Hannibal, bien trop sérieux, ni pour Barracus, trop fade pour faire honneur à la puissance cool de Mr. T.
Côté visuel, pas d'hommage appuyé là non plus. A tous les niveaux, Joe Carnahan choisit une modernisation de l'univers A-Team. Adieu les fusillades et les cascades old school typées 80's, bonjour les explosions à gogo dans un déluge d'effets numériques d'une laideur extrême. C'est pourtant là que le film puise son véritable atout, dans une surenchère d'action qui cherche le spectaculaire à tout prix. Carnahan a beau n'avoir aucun style, dans ces moments au moins le divertissement fonctionne à peu près. Il faut dire que le montage ne laisse pas de réels points morts et maintient un rythme décent.
Côté musique, passer le thème original en boucle n'aurait pas été si vain au regard du foirage navrant de la BO. Foirage d'autant plus étonnant que c'est Alan Silvestri qui tient la baguette. Las, il nous sert un score d'une platitude désespérante, de surcroît masqué le plus souvent par les effets sonores. Il réussit même l'exploit de rater sa réinterprétation du générique, affreusement molle.
Pas tellement plus réussi ni raté que The Losers, en fait.