Quand j'ai appris que Harold Ramis allait refaire une comédie, j'ai sauté de joie au plafond. Quand j'ai appris que Apatow le produisait, j'ai fait un double salto arrière. Quand j'ai appris que Jack Black et Michael Cera jouaient dedans, je me suis inscrit aux JO. Quand j'ai terminé le film, j'ai abandonné ma carrière de sportif.

L'an 1 est un film à sketches comme Ramis a pu en faire alors qu'il débutait à peine sa carrière. Pourquoi pas, après tout? Je ne raffole pas de ce genre, mais au moins ça peut être très dôle. Et effectivement, je trouve qu'il y a plusieurs bons gags bien gras, bien lourds, à l'instar de ce qu'il a pu faire il y a 30 ans. Hélas, Ramis commet l'erreur d'amener une histoire en milieu de parcours, foutant alors en l'air tout son film. Car les enjeux se manifestent trop tard et que l'objectif n'est jamais clairement défini (que se passe-t-il? où vont les personnages? quelle conclusion peut-on faire quand il n'y a pas vraiment de sujet?). Il reste quelques bons gags durant cette dernière demie heure, mais c'est le plus souvent étouffé par les scénaristes qui tentent de terminer leur histoire.

Ramis n'a pas vraiment la réputation d'un bon metteur en scène. Autant il peut avoir de bonnes idées d'écriture, autant il manie juste assez sa caméra pour mettre en image ses idées. C'est le cas ici. Rien de bien palpitant. C'est simple, à la limite d'une sitcom ou d'un téléfilm. Ceci dit, dans 70% des comédies, il suffit de savoir filmer un gag, le mettre en valeur, ou tout au moins ne pas le dévaloriser, pour que ça marche. Et ça marche. Les effets spéciaux ne sont pas aussi hideux que ce à quoi je m'attendais, de même que les décors en carton fonctionnent relativement bien par rapport au film.

Le casting est vraiment très éclectique. La plus grosse surprise est de voir Oliver Platt tenter de faire rire. Assez bizarrement, chaque fois que je le voyais, j'avais l'impression de voir une copie de Bouli Lanners. Sauf que Bouli est nettement plus drôle. Ceci dit Oliver n'est pas aussi naze que j'aurais cru. De même tout le castin reste sympathique, même si Michael Cera lasse sérieusement à force de réinterprêter sans cesse le même personnage. Reste Jack Black qui me fait toujours rire et la présence de Juno Temple qui révèle quelques formes. June Diane Raphael est également plutôt mignonne et puis je pense que ce film vaut le coup ne fut ce que pour la 'banana girl'.

Bref, Year One n'est pas un très bon film, mais parvient à faire rire plusieurs fois et surtout, m'a donné envie d'aller chercher un paquet de kleenex, et ça, c'est vraiment pas mal!
Fatpooper
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le 2 janv. 2013

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Fatpooper

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