Et hop, c'est parti pour une nouvelle adaptation de sagas "Young adult" sur nos écrans. Et c'est Sony qui s'y colle cette fois-ci avec La 5éme vague, un roman trés prisé des lecteurs qui donne un film... pour le moins bancal...
Auteur de La disparition d'Alice Creed (un film sympathique comme tout), J. Blakeson était un choix intéressant pourtant, derriére la caméra. Il doit ici illustrer une histoire à mi-chemin entre le post-apo et l'invasion extra-terrestre. Ayant lancé 4 vagues d'attaques consécutives sur la Terre, des envahisseurs s'apprêtent à lancer la 5éme. On ne sait pas encore sous quelle forme. Cassie est une jeune adolescente dont le frére a suivi l'armée (qui dit vouloir protéger avant tout les enfants) et qui va tenter de le retrouver. En chemin, elle va croiser Evan, un jeune homme solitaire qui va l'aider.
En soi, le scénario part dur des bases tout à fait correctes. Renvoyant par instant aux Âmes vagabondes, il s'ouvre cependant sur une scéne brutale où Cassie abat un homme blessé, persuadé qu'il lui veut du mal avant de constater qu'il était bel et bien à l'agonie et pas dangereux. Et tout au long de ce film balisé, on verra de nombreuses scénes parvenant à rendre compte de la violence et de la perversité de la situation puisque les Autres (le nom donné aux envahisseurs) ont pris le contrôle de certains humains. Un aspect que n'aurait pas renié le John Carpenter de The thing et Invasion Los Angeles. On y verra deux ou trois références tout comme à La Stratégie Ender dont il emprunte le twist. Il était nécessaire de mentionner les bons points du film avant d'entamer les choses qui fâche. Et elles sont nombreuses.
Déjà par l'arrivée d'un triangle amoureux amorcé n'importe comment. Si l'idée en elle même commence sérieusement à devenir saoulante, elle se traduit ici par la rencontre avec un Evan lisse et débarquant toujours où il faut quand il faut sans justification. Et je peux comprendre l'hilarité de la demoiselle derrière moi à chaque cliché (le jeune homme coupant des buches en T-Shirt serré, prenant un bain dans le lac torse nu et Cassie l'observant discrétement...). Effrayant qu'on en soit encore là. En fait, tant que le film reste dans le domaine militaire et la paranoïa, le côté "film de genre" en fait, il ne s'en sort pas mal. Mais dés qu'il met en avant Cassie, ça devient juste mauvais.
Mais vraiment hein. Je pense à une scéne où un véhicule miltaire, alors que tout explose et que la route se fissure derriére eux, arrive à tout vitesse pour les sauver. Le véhicule s'arrête... et le sol se stabilise instantanément... pour recommencer à se fissurer dés qu'ils repartent ! Incroyable mais vrai ! A ce niveau, ce n'est plus du détail. Ah, et si vous n'avez pas lu le livre, bon courage pour comprendre la cohérence entre certaines scénes. Ça s’enchaîne tellement vite qu'on ne sait même pas comment Cassie connait tout les détails de l'histoire en entrant dans la base. On est obligé de supposer un tas d'événements. "Show, Don't Tell", OK, mais "Show" quand même alors ! Je ne sais pas ce que vaut le livre mais si il est si bon qu'on le dit, je propose qu'on reboot tout de suite la saga. Ça peur se faire SVP ? Parceque là, ça part sur des bases pas trés stable...