Sur une belle idée, qui promettait une tout aussi belle réflexion sur le temps qui passe et les regrets, cela ne suffit pas pour faire un bon film. Pour être séduit et se sentir transporté et pouvoir vibrer, il faut de l’émotion et du charme. Ici, il y a trop d' histoires qui s'emboîtent les unes dans les autres au point qu'on ne sait plus très bien qui est qui . Les personnages ne sont vraiment pas sympathiques, à part le héros principal, joué admirablement par Daniel Auteuil. Nicolas Bedos signe une satire lourdingue et roublarde sur un homme à la poursuite de sa jeunesse perdue. Il surfe sur la vague de la nostalgie, dans un film qui ne manque pas de charme. C'est sa mise en scène qui est trop brouillonne. Ça tourne vite en rond. Difficile de se laisser prendre au concept tant l'auteur part dans tous les sens. Daniel Auteuil, un dessinateur de presse caricaturiste, marié à Fanny Ardant mais n’éprouvant chacun plus rien pour l’autre rencontre Guillaume Canet, un directeur d’un type de projet spécial : permettre aux gens de revivre un passage de leur vie ou se plonger à une époque précise. Il choisit de se replonger en 1974, année où il rencontra Fanny Ardant. Personnages désabusés, écriture politiquement incorrecte et goût pour la nostalgie seront donc la colonne vertébrale de ce nouveau film décevant de Nicolas Bedos. Dans la même veine et le même sujet, mieux revoir le très beau The Truman Show de Peter Weir pour oublier ce ratage .