Nouvelle conduite à suivre pour Disney qui perpétue sa lignée de remakes en live action de ses vieux films d'animation et qui adapte ici La Belle et le Clochard pour sa plateforme de streaming Disney+. Pas de sortie en salles donc pour le film de Charlie Bean, les enjeux n'étant pas aussi grandiloquents qu'un Roi Lion ou un Aladdin. Le réalisateur de Lego Ninjago tente tant bien que mal à retransposer le dessin animé original à l'écran, parfois avec réussite, parfois laborieusement, mais pour un résultat au final moins catastrophique que laissaient présager les premières minutes...
Disons-le clairement : les images de synthèse ne sont pas au beau fixe, peut-être à cause du budget visiblement moins important que les précédents blockbusters sortis. De temps en temps réussies mais le plus souvent ratées, notamment lors des gros plans sur les expressions des chiens, on les compare sans tarder à ceux des deux Babe sortis pourtant vingt ans plus tôt et constatons la nette différence de qualité. L'histoire, transposée dans la Nouvelle-Orléans du début du XXe siècle, reste fidèle à quelques détails près, que ce soit la scène des fameux Siamois devenant de banals devon rex ou le final bien moins dramatique que l'original.
Une immense baisse de rythme en milieu de bobine en fera bailler plus d'un jusqu'au final contre toute attente bien plus dynamique et réussi où l'on remarque dès lors que c'est finalement lors des interactions avec les humains que le film marche le mieux. Film d'animaux parlant raté mais petite comédie attendrissante gentille, La Belle et le Clochard essaie maladroitement de proposer quelque chose de différent au produit original, certes bien aidé par une mise en scène envolée en dépit de son budget et d'un casting vocal finalement assez bien exploité. Pas un film totalement réussi mais pas non plus un réel plantage, au mieux un téléfilm de Noël — pour le coup dans les clous — télévisuel.