Bien sûr que oui, je sais qu'il ne s'agit pas d'un nouveau Die Hard (voyons, il n'y a pas Bruce !) mais si Mr Willis avait remplacé Gérard Butler, il aurait tout aussi bien pu se greffer à la saga vu l'esprit de la production, plutôt similaire.
En effet, tous les éléments du blockbuster d'action sont là, sans aucune originalité, sans aucune nouveauté, mais sans grand raté non plus.
Le synopsis tout d'abord, puisqu'il s'agit toujours de l'un des points centraux de ce genre de films. Non pas que les scénaristes (ici ceux d'Expendables 3) aient dû y passer des années mais parce qu'il faut toujours un scénario catastrophe, qui se veut être réaliste, assez horrible pour déclencher des sensations chez les spectateurs mais auquel il y a toujours une solution parce que tant qu'il y aura des américains dans le monde, il est inconcevable qu'il soit détruit !
Nous sommes en donc en 2016 (le réalisme, je vous l'ai dit !) lorsque le Premier Ministre britannique décède subitement. Le Gouvernement convie les dirigeants de tous les pays à venir rendre un dernier hommage dans la capitale anglaise. Et c'est ainsi que se retrouvent côte à côte les représentants des plus grandes puissances mondiales... Le moment rêvé pour faire d'une pierre quinze coups et plonger dans le chaos tout l'Occident.
C'est bien évidemment ce qu'il se passe (sinon il n'y a pas de film vous me direz !) et en quelques heures, ce sont des dizaines d'explosions qui surviennent dans toute la ville, faisant ainsi des milliers de morts, dont certains présidents et certains ministres.
Sur ce point, je tiens à dire que le rendu toujours démesuré des productions américaines est bien présent mais qu'il est bien fait ! D'un point de vue des sensations, le coeur s'emballe devant l'ampleur des attaques, devant leur coordination, leur atroce efficacité : on s'imagine à la place de tous ces gens et on reste scotché au siège. Sur le plan visuel, les explosions sont spectaculaires et étonnamment canalisées. Sur le plan cinématographique, on revient à Die Hard !
Commence alors un chaos sans précédent, dans lequel le monde entier essaie de survivre. C'est du moins ce que l'on suppose puisque l'histoire ne tourne qu'autour du Président américain.... What a surprise (non pas) ! Miraculeusement passé au travers des premières attaques grâce à son chef de sécurité, Mike Banning, interprété par Gerard Bulter (toujours aussi viril !), Benjamin Asher tente de survivre au milieu de cet enfer et de rejoindre un lieu sûr. Le film est presque uniquement si ce n'est uniquement concentré sur ce point.
On découvre rapidement qui est à l'origine de ces attaques et là encore, on ne change pas les bonnes habitudes : la menace est... orientale, bingo ! Heureusement, la catastrophe est évitée et les scénaristes nous ont épargné la honte de trouver un acronyme douteux ayant été choisi pour ne pas dire clairement Daesh ou autres groupes terroristes islamistes. Ici, il s'agit plutôt d'un Nicolas Cage de l'Est, un trafiquant d'arme sans précédent faisant exploser des conflits au sein des pays les plus instables afin de mieux leur vendre ses armes par la suite. Une histoire d'argent additionnée d'une histoire de vengeance, et voilà donc notre méchant prêt à raser le monde occidental.
J'ai déjà suffisamment spoilé donc je ne vais pas en dire plus sur l'histoire en elle-même mais plutôt m'attarder sur la réalisation, sur la production.
Je comparais au début de ma critique le film à la série des Die Hard car on retrouve pour moi les mêmes ingrédients.Tout d'abord, les scènes d'action (c'est un film d'action donc il faut bien qu'il y en ait !) qui foisonnent. L'attaque terroriste du début constitue la scène la plus esthétique, la plus impressionnante mais elle est loin d'être l'unique. Les échanges de coups de feu n'arrêtent jamais, les personnages replongent sans cesse dans de nouveaux pièges et on ne compte plus les démonstrations de force et de courage de ce brave Gérard. Aucun doute, c'est bien un film d'action.
Ensuite, les personnages : il y a donc l'Heroïc American Team, alias le président, le chef de la sécurité et ses agents et la secrétaire. On a aussi la Super Vilain Team, avec le grand méchant intelligent et sournois, le vengeur, le pirate informatique et l'espion bien sûr. Et puis le Gouvernement américain, dont le plus haut représentant est interprété par (on ne le présente plus) Morgan Freeman, qui tente par tous les moyens mais de loin quand même, de sauver l'Héroic American Team.
Classique.
Je me dois de dresser un point spécial aussi pour les clichés, innombrables ! De la ponctualité française à l'autorité asiatique ; tout le monde y passe.
Mais aussi les clichés sur les films d'actions. On a donc la mort d'un personnage important mais pas trop important quand même, le personnage courageux qui se révèle être un héros et qui a toujours comme par hasard sa femme enceinte à ce moment là, le méchant qui met trois heures et demi à se décider à tuer le gentil, l'intervention salutaire au moment fatal, sans ouvlier le vieux sage qui fait un discours émouvant à la fin et le happy-end alors que le monde est en cendre : tout, vous dis-je !
En résumé, La chute de Londres est un film d'action classique, mais c'est toujours agréable après une grosse journée de travail.