Si E.T était breton
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le 27 janv. 2020
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Attention, cet avi comporte ce genre de spoilers:
comme chez les ricains, on prend des + de 25 ans pour jouer des - de 20 ans et on croit que ça passe. Bah non.
On vous a dit que ça ressemblait à du Spielberg? C'est vrai, du moins dans la 1ère partie merveilleusement écrite et composée. La suite démarre sur un jeu de miroir ; puissante évocation de ce qui va arriver? Non, le long-métrage se transforme en film français. Si l'image et le cadre restent techniquement très aboutis, elles peignent une histoire glauqu-issime.
La note d'intention raconte: Mais comment se construire si on n’arrive jamais à être soi-même ? Simon, c’est cette dynamique-là : un ado persuadé qu’il doit être un autre pour qu’on l’aime, alors qu’il doit simplement trouver en lui assez d’assurance pour pouvoir aimer et être aimé.
Ca ferait une bonne histoire, Spider-man ou Edward aux mains d'argent ont le même genre de problèmes, non? Quand est-ce qu'on voit ce film là? Parce qu'ici, on a surtout affaire à
un jeune adulte dont les seuls traits de caractère consistent à être renfrogné, mutique, tout juste capable d'articuler, limite idiot, pervers, lâche, fuyant et dont la question du trouble de l'identité n'est jamais abordée. Etant transparent, comment pourrait-il être en conflit? Pire, Mad tombe amoureuse non pas de Simon mais du petit garçon de son enfance qu'elle aura connu...2 jours, donc d'un souvenir traumatique?
C'est romantique ou juste sinistre? Je ne fais pas toujours la différence...
Bref, j'aurais trouvé ce film plus réussi si le personnage principal n'avait pas été une caricature creuse d'adolescent. Ou plutôt s'il avait été écrit avec la même consistance que celui de Madeleine. Et si certaines des thématiques soulevées avaient été traitées
(telles cette étrange variante de deuil, mêlée de trahison et d'usurpation).
Mais bon, ça demande plus de maturité que la thématique molle de
l'amour sacrificiel
chez les vieux ados.
Créée
le 9 févr. 2020
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