Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec The Shape of Water, je n'avais vu que la bande-annonce et le film me paraissait assez bizarre. Esthétiquement, cette réalisation de Guillermo del Toro est très marquée années 60, avec des couleurs typées, on n'est pas loin d'un univers à la Wes Anderson, mais ce qui m'a surtout sauté aux yeux, c'est ce quasi plagiat d'Amélie Poulain, le personnage naïf et rêveur d'Eliza est proche de celui d'Amélie, elle a également noué une amitié avec son voisin (comme le vieux peintre voisin d'Amélie). Il y a aussi certaines scènes (montage rapide) qui sont clairement inspirés des films de Jean-Pierre Jeunet, la musique old school et même française (La Javanaise), bref mieux vaut s'arrêter là avec la comparaison. The Shape of Water est finalement loin d'être original. Reste un joli conte comme Guillermo del Toro sait les mettre en scène, avec tous les clichés, stéréotypes et incohérences qu'il faut savoir accepter pour ne pas rester au bord du chemin. On a tout de même peine à croire à ce pseudo amour entre Eliza et la créature, il y a peu d'émotion, et la première phase d'approche est un peu simplette. L'histoire n'est donc pas terrible terrible, mais heureusement le jeu des comédiens emporte un peu tout le reste pour nous faire passer malgré tout un bon moment, d'autant plus que la réalisation globale est de bonne qualité.