Si j'aurais su, j'aurais pas venu...
Beau film sur le monde de l'enfance, porté par de sympathiques garnements et essentiellement un jeune acteur principal très réussi et charismatique qu'est celui de Lebrac. En plus, de cela, comptons sur le petit Gibus pour sortir la réplique culte de l'oeuvre.
Toutefois, ce monde de l'enfance dépeint par Yves Robert reste celui de l'innocence couplé à l'apprentissage de la vie, à vouloir s'affirmer dans un groupe, s'amuser, etc. Dans le même temps, il reste la crainte des parents et de leurs représailles. Et les aînés en question ne montrent pas toujours le bon chemin aux enfants. A ce titre, la phrase de conclusion de Lebrac est remarquable. L'oeuvre possède donc souvent de l'humour même si je m'attendais à plus de ce côté-là. L'humour, fort présent au début, laisse petit à petit la place à un côté "plus sérieux" dans la volonté de vouloir s'affirmer et combattre l'autre clan. Bizarrement, on n'a plus que le petit Gibus pour nous faire rire avec sa phrase.
La mise en scène de Robert comporte quelques longueurs qui se ressentent plus dans la partie finale de l'oeuvre et dans la recherche du jeune Lebrac. Pourtant, chaque image ou action dans l'oeuvre apporte un sens logique au propos.
C'est aussi une époque où l'on peut constater les énormes différences entre l'enfance d'aujourd'hui et celle de nos parents et grands-parents. Un monde que l'on regarde avec sympathie, mais qui nous reste en même temps étranger par les jeux et activités, qui ne sont certainement plus les mêmes pour l'enfance de mon époque et encore moins pour l'enfance d'aujourd'hui.
Toutefois, grâce à ses comédiens, ses répliques et quelques situations cultes, en plus d'avoir très bien cerné le monde de l'enfance, l'oeuvre de Robert reste un très sympathique moment de cinéma.