La Mécanique de l'ombre par Incertitudes

Un constat social s'impose : passé un certain âge, on peut se faire virer de son entreprise qu'importe ses états de service. Les gens sont jetables comme des kleenex. Et c'est la double peine car pour rebondir derrière, c'est très compliqué. Et je ne parle même pas de l'aspect psychologique de la personne en morceaux se sentant inutile.

Alors, forcément, un job d'opérateur de saisie payé mille cinq cents euros par semaine, c'est tentant. Oui, c'est répétitif de taper à la machine mais en même temps quel travail ne l'est pas ?

Et voilà cet employé de bureau mêlé sans le savoir au départ à une affaire d'espionnage donnant la nausée. D'après l'ONG Anticorruption Transparency International, la France serait le vingt-troisième pays le plus corrompu. Je ne sais pas si c'est un bon ou un mauvais score ni quels critères ont été pris en compte au juste mais les pires voyous ne se cachent pas forcément dans les cités mais bien au sommet de l’État à tirer les ficelles au lieu de servir le pays. Bizarre pour des patriotes. Et leurs magouilles ne se font pas forcément dans des immeubles cossus. Tout peut se jouer dans des bureaux désaffectés avec un bureau et deux chaises comme mobilier.

Tiraillé par sa conscience, les rêves prenant le pas sur la réalité, Duval perdra pied petit à petit et ne saura bientôt plus à qui se fier. A ce mystérieux M. Clément ? A cet agent de la DGSE ? A personne ?

Les présidents ont beau changer tous les cinq ans, les pratiques restent. On critiquait les agissements de Giscard D'Estaing ou Mitterrand dans les années 70/80 ? Ils étaient presque gentils en comparaison de ce qui se trame aujourd'hui. L'allure glaçante de Podalydès, l’intensité du jeu de Cluzet et l’ambiguïté de Bouajila y sont pour beaucoup.