La Momie par Incertitudes

Plutôt que d'enchaîner avec un quatrième épisode de La Momie avec Brendan Fraser, Hollywood a préféré tout remettre à plat en repartant de zéro avec Tom Cruise. Ça ne me choque pas. Si l'on prend la série des Roi Scorpion, on voit que la qualité n'a cessé de baisser pour finir directement en vidéo dès le deuxième épisode. C'est sûr : autant arrêter les frais.

La version de Stephen Sommers était du bon divertissement familial. Une sorte d'Indiana Jones des années 90 avec toute la nostalgie que je peux avoir de cette époque. Celle de Kurtzman est plus sombre. Certains plans rappellent les films de zombies. Ce qu'étaient les premiers films La Momie produits dans les années trente/quarante.

Après, est-ce qu'on frissonne ? Non, pas vraiment. A cause de la présence de Tom Cruise l'invincible capable de résister à la malédiction d'une princesse déchue, au crash d'un avion ou à un accident de voiture et qui, dans chacun de ses films, met un point d'honneur à avoir une scène où il est à poil pour qu'on voit à quel point il est toujours aussi bien gaulé à cinquante-cinq ans.

La Momie a au moins le point commun avec son ancêtre de 1999 de rester divertissant de bout en bout quitte à être creuse. Ce n'est que finalement une suite de scènes d'action. Le tout enrobé de bla-bla archéologique afin d'expliquer un peu le contexte (dans le premier quart d'heure hein sinon après il ne s'agirait pas que le spectateur moyen se mette à bailler).

Dans ces conditions, difficile de réaliser qu'il y a bien David Koepp et Christopher McQuarrie crédités au scénario. Et pourtant, c'est le cas. Qu'ont-ils bien pu apporter ? Un mystère sûrement enfoui aussi profondément que le tombeau de la reine Ahmanet.