« La mort a élu domicile dans votre ville. » Dr Loomis

Michael Myers, âgé de six ans, tue sa sœur avec un gros couteau de cuisine pendant la nuit d'Halloween 1963, à Haddonfield (Illinois). Il est interné à Smith's Grove. Il est suivi par le Dr Loomis qui voit en lui une « chose qui est un monstre », lui niant ainsi toute humanité.


En 1978, Loomis et une infirmière se dirigent en voiture vers l'institution psychiatrique pour transférer Myers. Et là, c'est le drame. Après avoir agressé l'infirmière qui réussit, in extremis, à échapper à ses « griffes », Myers s'enfuit au volant du véhicule. Il va retourner à Haddonfield pour retrouver sa demi-soeur, Laurie Strode (interprétée par Jamie Lee Curtis qui est très convaincante), pour la tuer.


Vous trouverez des vidéos sur Youtube qui vous expliqueront les nombreuses incohérences de ce film. Il est évidemment impossible que Myers sache conduire cette voiture car il n'est sans doute jamais sorti de sa cellule pendant ces quinze années d'internement, certainement de haute sécurité vu le tableau que dépeint Loomis de Myers pendant le film. Il fallait bien trouver un raccourci, certes grossier, pour que Myers, qui s'échappe le 30 octobre, puisse se rendre à Haddonfield pour le 31, sachant qu'il y a 240 km à parcourir (si ma mémoire est bonne). Suspension consentie de l'incrédulité toussa toussa.


J'aime beaucoup la première scène de ce film qui nous fait entrer directement dans le vif du sujet. On sait très peu de choses, rien n'est expliqué sur la raison qui pousse cet enfant de six ans à tuer froidement sa sœur. Myers ne parle jamais (ça se trouve il a une voix de canard sanguinaire). Il observe d'abord, longuement, ne cherche même pas à se cacher, puis, à un moment, il frappe et devient un tueur froid et implacable.


C'est simple et diaboliquement efficace. Très peu de sang, pas besoin de faire dans le sanguinolent, la peur vient d'ailleurs et c'est de là que vient tout le sel de ce film. Myers est là, puis il n'y est plus. Il est dans sa voiture, ou arrêté de l'autre côté de la rue, seule sa tête masquée dépasse. Il est parfois derrière une haie. Il se rapproche, s'arrête, puis s'éloigne. Il est là sans qu'on le voit, ici et nulle part à la fois. C'est une menace froide et silencieuse. Puis, il finit par frapper, parce qu'à un moment donné faut bien y aller, et c'est intense.


Bien que truffé de nombreuses erreurs et incohérences, ça reste tout de même un film à voir quand on aime les films de ce genre. Puis, il y a ce thème entêtant composé par Carpenter qui entre assez facilement dans la tête.

OskarNewon
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le 31 oct. 2016

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Oskar Newon

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