La nuit des masques resplendit lorsque la nuit à proprement parler remue les protagonistes, oppose à la bêtise adolescente le masque source de mort. Car quel final, véritable cauchemar magnifiquement filmé, où la tension atteint un paroxysme que l'heure précédente bâtit minutieusement! Je retiendrai Halloween non pour sa subtilité ou la qualité de ses dialogues - absentes toutes deux - mais pour son atmosphère anxiogène qui jamais ne faiblit. Malgré de faux raccords grossiers (une montée d'escaliers mal raccordée, une chaussée trempée par la soudaineté d'une coupe, un monstre présent parmi le linge étendu qui s'absente par pur artifice de mise en scène), Carpenter parvient avec génie à immortaliser son personnage qu'il érige au rang d'icône en laissant la peur naître à l'écran. La maestria d'un crescendo horrifique.