" Ambivalent ? " ; " Non, ambigu. "
" La Vénus à la fourrure " de Roman Polanski, est à la fois un huis-clos passionnant et maîtrisé, mais c'est aussi une oeuvre profondément juste et sincère sur la féminité dans l'art.
Entre humour et dramaturgie, Polanski signe ici un film presque socialiste sur la beauté de l'art, mais aussi et surtout sur la splendeur féminine. Alors que le sur-jeu volontaire d'Emmanuelle Seigner pourrait laisser croire qu'il ne s'agit-là que d'un film assez méprisant pour la gente féminine, l'ensemble prend des allures de révélations pour devenir une ode sincère et gracieuse. Très drôle dans ses dialogues, c'est pourtant de sujets sérieux que le film parle, le support de la comédie n'étant qu'un prétexte. La mise en scène discrète et soignée de Polanski, entraine le spectateur dans cette fable, où émotions et jeux d'acteurs volent en éclat pour délivrer des messages forts et empreints de symbolisme. Le huis-clos s'avère être un compromis judicieux pour mettre en scène cette histoire, une histoire qui dans ses contrastes s'avère très personnelle. Mathieu Amalric donnant parfois l'impression d'être une interprétation singulière du réalisateur.
Un film sur l'art, et l'amour de la mise en scène, une oeuvre tendre et sincère sur la femme, et assurément l'un des meilleurs films du réalisateur. " La Vénus à la fourrure " est à découvrir.