Le film suis Jep, écrivain qui n'a écrit qu'un livre dans ça jeunesse et traîne dans les fêtes mondaines où il va déverser tout son spleen tout en ce moquant de cette bourgeoisie avec qui pourtant il ne fait que traîner. Nous suivrons ces histoires, ses souvenirs, ses rencontres ses déambulations dans ce paysage de Rome qui semble totalement pourris de l'intérieur (bizarre tout cela me rappel quelque chose...)


Je vais m'attarder sur les points qui me semble important pour comprendre pourquoi je n'ai pas trop aimé ce film, alors qu'il semble bien aimé pour la plupart des gens.
En premier lieu parlons de la mise en scène. Elle est très bien représenter par son intro, très fluide, très dynamique passant d'une situation à l'autre avec facilité. Néanmoins elle reste assez belle avec ces jolies plans tableau, ses lumière quasi surexposées qui au fur et à mesure du film vont aller vers les noirs profonds montrant bien ce groupe tout en apparat au début puis plus sombre sur la fin. Sauf que même si c'est beau je ne le nie pas... je trouve ça sans âme. Tout me parait désincarné, sans une vrai force dans cette mise en scène qui viendrait me faire vibrer, je la trouve un peu plans plans, certes esthétique mais creuse. Ce qui est un gros défaut pour un film qui veut nous faire vivre la société mondaine italienne.
Néanmoins j'accorde au film quelque moment de grâce assez charmante comme le tout début avec ce ralentie sur Jep au milieux de la foule, le toit qui devient une mère où Jep peut se souvenir de la femme qu'il a aimé dans sa jeunesse mais où il vient d'apprendre ça qu'elle est morte récemment et ce moment où en racontant sa première fois à une nouvelle rencontre il n'arrive plus à ce souvenir de ce moment. Tout ces moment sont très touchant et marche très bien, mais sinon le film ne me fait jamais vivre, il me laisse indifférent.


Mais le vrai problème, c'est que c'est du sous Fellini... Rien que le personnage est un sous Mastroianni de la Dolce Vita, qui traine sa tristesse existentielle dans ces soirées d'ultra riche. Toute l'histoire et la façon d’agencer l'histoire fait Fellini, et déjà que je suis pas fan de Fellini alors qu'en en plus on le copie pour le faire en moins bien... Je pense surtout à la scène de la gamine "artiste" qui de la dénoncement me rappel beaucoup celle des gamins voyants de La Dolce Vita et la scène où les riches partent ce faire mettre du botox me rappel cette scène de Roma où il y a un défiler de vêtement pour pontificale (je sais pas trop pourquoi là, peut-être les couleurs, l'ambiance ?)


Puis là un problème plus personnelle mais... déjà que je suis pas fêtard alors me montrer les fêtes de riches entre bobo et aristo. Tout ces personnages me laisse indifférent, certains m'énerve (genre l'écrivaine communiste casse couilles qui dit que "Rome est une ville communiste, le collectivisme à marcher ici"... faut vraiment être à des kilomètres des problèmes des gens pour parler de ça en sirotant son champagne. D'ailleurs elle ce fait bien remettre à sa place) et les autres me laisse de marbre, j'en pense rien je m'en fous. Le perso principale passe encore, c'est surtout grâce au magnétisme de Toni Servillo sinon j'aurai eu envie de lui mettre des claques.
Puis quoi tout ça pour dire que vivre simplement c'est mieux ? J’espère avoir rater quelque chose parce que là je m'en fous mais d'une force de cette analyse bidon d'un ado de 1ère L.


Par contre ce que je trouve intéressant (à l'insu de film) c'est sa fin, son analyse de la vie, des gens qui est donner par l'acteur principal correspond étrangement exactement tout ce que je pense du film. Le film prend alors une tournure un peu méta assez rigolote je trouve. "La vie est caché sous plein de blablabla, étouffée par des bruits et des discutions, puis des fois arrive des moments d'émotions, de peur, de grâce, des moments rares et inconscient d'une grande beauté [...] de toutes façons tout cela n'est qu'un truc".
Ouais c'est qu'un truc, pas déplaisant, mais juste un truc ni plus ni moins.

4A3C
5
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le 9 juin 2020

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