Regarderies de nombril de vieux cons mondains

La Dolce Vita 2.0. J'aime bien l'idée autour de laquelle le film tourne : on peut rater de grandes choses, comme l'amour, à vouloir se placer avec mépris un peu à l'écart de la vraie vie, à vouloir se poster dans sa différence tantôt que l'on se prend pour un artiste ou un érudit, ou les deux. C'est superbement filmé, Rome est magnifique, et les autres acteurs (j'ai envie de dire) aussi. Bien que ça flotte un peu au niveau du tempo, il y a de vrais beaux moments notamment dans les dialogues, et ça fait plaisir de voir cette Italie-là : post-décadente, désuète, qui se raccroche à une imagerie passée à grands coups de sauteries et d'introspections cocaïnées. Pour autant, je ne ressens pas de connexion émotionnelle avec les crises existentielles et les regarderies de nombril de vieux cons mondains.
MarcoSerri
6
Écrit par

Créée

le 8 juin 2013

Modifiée

le 8 juin 2013

Critique lue 374 fois

Critique lue 374 fois

D'autres avis sur La grande bellezza

La grande bellezza
Sergent_Pepper
7

Le tourbillon de la vanité

Le prologue du film est on ne peut plus programmatique. En mouvement constant, il explore dans toute la latéralité possible une place et les gens qui s’y croisent, avant qu’un micro événement – la...

le 2 juil. 2013

70 j'aime

La grande bellezza
guyness
5

Fortement, à Rome, attisé

En fêtes, tu es un garçon plutôt triste Au fond, quoi de plus lugubre qu’une fête ? Attention, je ne parle pas d’un soirée improvisée entre pote ou une bonne bouffe en nombreuse compagnie. Encore...

le 17 nov. 2013

63 j'aime

10

La grande bellezza
Arlaim
9

La Grande Beauté perdue dans le Néant

En 1960, La dolce vita libère l'imaginaire de Fellini et lui ouvre les portes de l'onirisme et de la psychanalyse. En effet, pour la toute première fois, il raconte et dépeint généreusement un monde...

le 23 janv. 2014

54 j'aime

Du même critique

La Liste de Schindler
MarcoSerri
10

Ce bijou de pudeur et d'humanité qui constitue certainement sa plus belle oeuvre.

Là on frôle le génie. Spielberg met de côté son goût du spectacle pour signer ce bijou de pudeur et d'humanité qui constitue certainement sa plus belle oeuvre. Evidemment, pas besoin d’être énarque...

le 22 mai 2013

18 j'aime

1

Sheik Yerbouti
MarcoSerri
10

Broken hearts are for assholes.

L'album complètement taré, le plus taré de tous les zappa probablement, que j'écoutais quand j'étais môme dans la chambre de mon frère musicien. J'avais 11 ans, je prenais une règle en bois, je m'en...

le 30 mai 2013

17 j'aime

3

Gravity
MarcoSerri
6

L'arrivée d'un train en gare de La Ciotat - 118 ans plus tard.

Un survival puissant mais n'y allez pas pour le scénario, il n'y en a pas. On a tendance à faire des raccourcis faciles en France. Par exemple comparer Gravity à 2001, juste parce qu'on y voit des...

le 4 nov. 2013

13 j'aime

7