Regarderies de nombril de vieux cons mondains
La Dolce Vita 2.0. J'aime bien l'idée autour de laquelle le film tourne : on peut rater de grandes choses, comme l'amour, à vouloir se placer avec mépris un peu à l'écart de la vraie vie, à vouloir se poster dans sa différence tantôt que l'on se prend pour un artiste ou un érudit, ou les deux. C'est superbement filmé, Rome est magnifique, et les autres acteurs (j'ai envie de dire) aussi. Bien que ça flotte un peu au niveau du tempo, il y a de vrais beaux moments notamment dans les dialogues, et ça fait plaisir de voir cette Italie-là : post-décadente, désuète, qui se raccroche à une imagerie passée à grands coups de sauteries et d'introspections cocaïnées. Pour autant, je ne ressens pas de connexion émotionnelle avec les crises existentielles et les regarderies de nombril de vieux cons mondains.