Film de propagande Russe, commande de l'état soviétique à Eisenstein. Qui dit film de propagande dit faits transformés (par exemple les soldats tsaristes qui fusillent le peuple aux descentes des grandes marches à Odessa n'a jamais existé). Toutefois il est intéressant de voir la puissance visuelle de cette oeuvre. Eisenstein a un sens de la mise en scène novateur pour l'époque. certains plans restent gravés (par exemple la scène de la poussette dévalant les escaliers inspirant beaucoup de réalisateurs. De Palma avec les incorruptibles pour citer le plus connu). Et son sens pictural est très aboutis (le Potemkine pris en contre plongée avec ses énormes canons dans le cadre). Alors oui le film date de 1925 en muet, noir et blanc, il y a un coté suranné. Mais la maitrise visuel emporte tout. Décidement le cinéma russe ne fait que me surprendre.
Pour finir, je vous encourage à vous procurer l'édition Potemkine films qui est très instructif. Notamment un documentaire sur les débuts de la libération du cinéma Russe et son coté innovant.
Créée
le 31 oct. 2020
Critique lue 23 fois
D'autres avis sur Le Cuirassé Potemkine
Symbole de la Révolution russe de 1905, la mutinerie du cuirassé Potemkine a été immortalisée par Sergeï Eisenstein en 1925 répondant à une commande du gouvernement soviétique pour commémorer le...
le 7 mars 2015
56 j'aime
9
En cette année 1905, le peuple russe est à cran face aux inégalités sociales et à la répression permanente du régime tsariste. C'est pourquoi l'explosion ne tarde pas à venir et dès le neuf janvier à...
le 25 févr. 2014
56 j'aime
11
Revoir Le Cuirassé Potemkine à la suite de La Grève est riche d’enseignement : d’abord, parce qu’on pourrait reprocher à son réalisateur de refaire le même film (la répression sanglante d’une révolte...
le 1 déc. 2020
31 j'aime
Du même critique
Film avec un accueil mitigé à sa sortie. Certains taxant Kurosawa de chauvin oubliant la part de responsabilité du japon. A cela Kurosawa répondra qu'il n'oublie rien, que la guerre est entre les...
Par
le 14 oct. 2020
2 j'aime
Le réalisateur est non loin d’être le pendant chinois du japonais Akira Kurosawa. Je m’explique. Il a popularisé le film de sabre chinois (wu xia pian) au délà de ses frontieres comme Kurosawa avec...
Par
le 24 nov. 2020
1 j'aime
A vrai dire, je ne sais par où commencer. Tant ce film m'a surpris. Je connaissais la réputation de Kusturica de faire des films un peu bordélique, bruyants, burlesque. Mais je ne m'attendais pas à...
Par
le 11 nov. 2020
1 j'aime
