J'ai eu peur. Je m'attendais à ce que mettre un mioche dans les pattes de Batman allait transformer l'image qu'on a du Chevalier Noir depuis les films de Tim Burton en papa gâteau avec farces et blagues nanardes à la clé.
Que nenni. Le fils de Batman, Damian, tient plus de son grand-père Ra's Al Ghul (brutalité, qualités martiales même s'il semble avoir quand même les talents de détective de son père). En même temps, vu les circonstances dans lesquelles il a été conçu...Et ce sera à Batman de le remettre sur le droit chemin ou tout du moins d'essayer de lui inculquer quelques valeurs avec l'aide de ce brave Alfred (qui a l'air de retrouver Bruce Wayne enfant) dont les répliques pince-sans-rire sont un régal.
Tout ça s'arrangera sans doute en grandissant. Il faut bien que jeunesse se passe. Parce que de psychologie, il n'en sera guère question. Pendant un peu plus d'une heure, ce ne sera qu'une succession d'explosions, de bagarres (très bien chorégraphiées), de courses-poursuites à travers Gotham City balayée par la pluie, les orages, le vent. Avec pas mal de violence. Le sang gicle. Je ne me souviens plus si c'était le cas dans la série animée de 1992 (vu l'horaire de diffusion, soit le dimanche soir à vingt heures soit dans Télétaz à partir de 1995, j'en doute) mais ça m'a surpris. L'ajout de Deathstroke paraît un peu gadget (Killer Croc encore plus) mais bon ça reste un excellent animé qui a le mérite de faire évoluer un peu les personnages.