Le Labyrinthe de Pan est bien plus qu'un simple conte avec des créatures magiques, des monstres hideux, des princesses, un roi, un univers féerique. C'est surtout une violente critique du franquisme avec le comportement monstrueux de ce capitaine. Cruel, sadique, implacable, dépourvu de la moindre pitié, on le déteste dès qu'on le voit lui et toute sa clique de fanatiques.
Quand on voit à qui elle a affaire, ce monde des adultes noir, violent, désespéré, je comprends que cette fillette s'évade à travers les livres. Les histoires sorties de l'imagination d'un écrivain quelconque sont tellement plus rassurantes. Dans le cas du labyrinthe de Pan, ces trois épreuves à remplir donnent un sens à sa vie. C'est toujours mieux de croire à la magie qu'à traquer des résistants dans la montagne.
Même sa mère ou Mercedes ont perdu leurs illusions. Leur pouvoir d’émerveillement. Leur goût pour le rêve. Le Labyrinthe de Pan, c'est ça aussi. La fin de l’innocence. Parce que la réalité des adultes n'est jamais bien loin et qu'elle rattrapera cette enfant qui en deviendra une victime. Alors, lisons. Inventons-nous un monde imaginaire. Retombons en enfance. Le monde ne s'en portera que mieux.
Créée
le 30 oct. 2019
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