Ce qui va suivre s'en fiche que vous n'ayez pas préalablement vu le film. Mais si vous aimez tout de même être perdu et vous faire spoiler, je vais essayer de résumer l'intrigue (je suis un chic type) :
"Un modeste écrivain tente d'achever le dernier épisode des extraordinaires aventures du héros qu'il a créé, celui d'un agent secret invincible, en prêtant à ses personnages les traits de ceux qu'il côtoie dans la réalité."
Voilà , 1,2,3, GO !
Le film a trois parties:
Le début pathétique, jusqu'à la sortie de la fiction (femme de ménage qui nettoie la plage). CEPENDANT ce foirage total du comique s'explique par la médiocrité des livres du héros (du coup c'est plutôt bien vu, mais ça n'enlève pas la nullité intrinsèque de la partie).
Le milieu plutôt bon, où on suit cet entrelacement des univers fictifs et narratifs, où le héros subit l'intérêt moqueur de la belle Jacqueline.
La fin minable, depuis le moment où cette même Jacqueline se met tout d'un coup, sans raison aucune à apprécier Belmondo et à vouloir sauver la série de bouquins. Si l'histoire fictive est l'exutoire des fantasmes de l'écrivain (histoire qui dérive donc dans du délire, et dont les problèmes peuvent se résoudre sans cohérence, logique , lucidité, comme le dit l'écrivain lui-même "(dans l'idée) pour être efficace, il faut écrire d'une traite sans se relire"), cette troisième partie se déroule aussi dans la fantasmagorie MAIS ce n'est plus celle de l'écrivain mais d'une personne supérieure au film. Comme si un auteur imaginait, rêvait sa propre histoire (l'auteur serait donc l'écrivain Belmondo).
...
Ecoutez, si cela parait farfelu, c'est que j'essaie simplement de rationaliser les choses.. Hein, parce que sinon comment expliquer les bonnes moyennes (de mes éclaireurs) du film alors que cette fin est si mauvaise, avec toutes les facilités et incohérences inhérentes (ex. la dernière scène, avant ils voulaient sauver la série et là que dalle on balance le script par la fenêtre. A la base t'écrivais pas pour l'éditeur que je sache, mais pour te faire du blé, patate. Ou alors c'est moi qui suis trop pragmatique) ? Comment expliquer autrement l'attrait soudain (le retournement de veste) de la british envers ce pauvre type, et que celui-ci trouve encore une fois le beau rôle, hein ? Comment expliquer qu'après que la nana se soit pris un "T'es bien mignonne mais personne n'en a rien à foutre de ta thèse de merde, la sociologie c'est pour les cons" dans la tronche et qu'elle l'ait giflé, elle boude 2,54 secondes pour revenir vers lui comme si de rien n'était ? Comment expliquer que Jacqueline Bisset soit créditée au générique au profit de ses gambettes ? Hein ?
Bref, si vous voulez un film sympathique avec un thème assez proche, regardez plutôt Deux têtes folles .